La dernière édition du Women’s Forum qui vient de se terminer le vendredi 12 octobre a réuni une nouvelle fois, toutes les femmes les plus influentes de la planète, elle fut l’occasion de débats et d’échanges afin de faire avancer la place des femmes dans la société.
A cette occasion Chicago Booth, en la personne de Michael Gibbs, professeur et chercheur en économie au sein de la célèbre université américaine, ont animé – en collaboration avec Altran – des panels sur la diversité et l’innovation, confirmant le lien indissociable qui unit les deux concepts. Michael Gibbs, à travers son expérience de l’étude des genres, a permis de dégager de nouvelles pistes de réflexion, accompagné de Sandra Valmier, présidente du Club Almuni France de Chicago Booth.
L’un des professeurs de la Chicago Booth aborde la question de la diversité en entreprise au Women’s Forum
La diversité est un moteur important pour l’innovation ; et dans le contexte économique actuel, l’innovation est devenue essentielle à la performance des entreprises, voire à leur survie. Cette année, au Women’s Forum qui a lieu à Deauville, Michael Gibbs, professeur d’économie à l’Université of Chicago Booth School of Business, a présidé deux panels de discussion sur comment la diversité peut améliorer l’innovation et comment les entreprises peuvent bénéficier de cette innovation rémunératrice.
« A un certain moment du débat, j’étais le seul homme au milieu de six femmes, mes opinions – qui étaient minoritaires – risquaient d’être assimilées à celle de la majorité.» explique Gibbs dans un exemple concret illustrant à quel point la diversité est si importante.
La recherche la plus récente du professeur Gibbs est centrée sur comment les entreprises peuvent encourager l’innovation sur le lieu de travail à travers des récompenses. Il a mené des expérimentations au sein d’une entreprise asiatique de services technologiques et a demandé aux employés de suggérer des idées innovantes afin d’améliorer la recherche et le développement.
« La qualité des idées a augmenté au sein du groupe pilote dont les participants étaient remarqués pour leurs idées et nous avons noté que les employés d’un niveau plus bas étaient plus susceptibles de faire des contributions efficaces. Hommes et femmes ont apporté leurs contributions de manière égale » ajoute Gibbs.
Mais comment, alors, créer davantage de postes à responsabilités pour les femmes dans l’environnement professionnel ?
La sagesse populaire suggère que promouvoir les femmes à des postes directeurs et équilibrer la diversité au sien des conseils d’administration est la meilleure façon de rompre le plafond de verre. Mais l’une des principales conclusions esquissées par les débats du Women’s Forum est que la diversité devrait être créé dans les postes inférieurs intermédiaires, ce qui permettrait la création d’oléoducs de talents féminins.
Un autre point soulevé durant les discussions, fut la différence entre les hommes et les femmes dans leur façon de travailler. Pour que l’innovation puisse fonctionner, les entreprises doivent prendre des risques, quand bien même une nouvelle idée se solderait par un échec. De fait, l’une des phrases-clé émanant de cette discussion fut : « Ne demandez pas la permission, demandez ensuite pardon ».
Simultanément, de telles différences peuvent effectivement être un avantage. Par exemple, quand les enjeux sont élevés et que la situation requiert une plus grande aversion au risque, la différence entre les femmes – qui sont plus prudente – et les hommes – qui ont une plus grande tendance à la prise de risques – entre en jeu.
Sandra Valmier, Présidente du Club Alumni France de la Chicago Booth et Directrice Marketing chez Altran
Spécialisée dans l’innovation et le conseil high-tech et en ingénierie, elle était également partie prenante de ces discussions : « Au Women’s Forum, Altran s’est concentré sur l’aide à apporter aux femmes ingénieurs, afin d’encourager leurs carrières. Nous sommes voués à dépasser les stéréotypes qui semblent affecter les carrières de ces femmes », explique-t-elle. « Promouvoir la diversité signifie recruter des professionnels de différents horizons, avec des profils et des compétences variés. L’innovation permet de construire des équipes plurifonctionnelles, opérant dans l’ensemble des secteurs et départements de la compagnie ».
A propos de l’University of Chicago Booth School of Business
L’University de Chicago Booth School of Business est l’une des « business schools » les plus prestigieuses au monde. Faculté « leader » incontestable et incontestée, elle se classe très régulièrement parmi le top dix et fréquemment parmi le top cinq des plus grandes écoles. Cette Faculté englobe bon nombre de disciplines prestigieuses et les diplômés issus de celle-ci occupent des postes stratégiques aux Etats-Unis et dans le monde entier. La « Chicago Approach to Management Education » se distingue par la façon dont elle accroît la connaissance fondamentale, par sa rigueur et sa capacité d’adaptation aux challenges entrepreneuriaux. L’école propose des programmes MBA à temps plein ou partiel, un doctorat en administration (Ph.D.), une formation librement accessible et destinée aux futurs cadres et dirigeants (« open enrolment executive education ») et une formation personnalisée (« custom corporate education »).
Basée à Chicago, l’University de Chicago Booth School of Business possède deux autres campus à Londres et Singapour. Les effectifs sont cette année de 1 100 étudiants en MBA temps plein, 1 900 à temps partiel, dont 90 sur le Campus de Londres et 110 étudiants en doctorat d’administration (Ph. D.). Par ailleurs, six membres de la Faculté ont été récompensés par des prix Nobel d’économie. Parmi les élèves les plus prestigieux, on peut citer entre autres James A. Rasulo, Senior Executive Vice Président de The Walt Disney Company, Bart Becht, PDG de Reckitt Benckiser plc, Brady Dougan, PDG du Crédit Suisse et David Booth, fondateur et co-PDG de Dimensional Fund Advisors. L’école porte son nom depuis 2008. www.chicagobooth.edu