La Galerie Oberkampf (Paris 11e) a accueilli l’exposition Emmanuscrit du 14 au 26 novembre 2015. Jeune artiste de 20 ans, Emman y présentait ses œuvres articulées autour des écritures graphiques automatiques.
« Mon art n’est pas un art de la révolte mais plutôt du questionnement. Il se …veut « doux », bienveillant et réconfortant, comme un contre-point aux difficultés, aux conflits, aux horreurs qui se passent dans le monde. Dans mon écriture graphique automatique, les lignes se succèdent dans un discours « graphique » dont l’absence de sens rappelle l’absurdité des conflits universels de toutes époques, les paroles prononcées, inutiles ou insensées. En parcourant mes écritures, il est question de suivre un instinct contemplatif à l’interprétation libre.»
Une série, baptisée Graines, évoque des objets, des souvenirs, des sensations, des émotions et activent une mémoire enfouie, proche ou lointaine.
Les Marcheurs sont une autre source d’inspiration essentielle.
Ils n’ont ni pieds ni mains. Ils parcourent les mondes sans y prélever quoi que soit et sans laisser de trace. Filiformes et filaires, ils ont une parenté formelle avec les écritures graphiques automatiques.
« J’essaye de mettre en valeur des aspects positifs et optimistes de la vie, comment retranscrire un sentiment de positivité sans être dans la dénonciation et dans le ciblage d’un thème particulier. Au fil de mes créations, j’arrive à une période un peu abstraite et qui ouvre le champ de réflexion ».