Depuis 13 ans, la Fondation Yves Rocher sous l’égide de l’Institut de France, s’engage pour une double cause féminine et environnementale grâce au Prix Terre de Femmes.
Ce prix récompense toute femme française, majeure, qui œuvre au quotidien en faveur de l’environnement, dans une structure à but non lucratif.
Son action doit être déjà engagée et bénéficier de réalisations concrètes.
Seront retenus les dossiers qui présenteront une ou plusieurs actions :
• en lien avec l’environnement ;
• en cours de réalisation à la date de réception du dossier ;
• qui offrent des perspectives durables ;
• qui entraînent un bénéfice pour la collectivité / relèvent de l’intérêt général.
Photos Diane Cazelles pour UFFP
Le Prix Terre de Femmes d’Yves Rocher est soutenu depuis des années par UFFP car il entre de plain pied dans une démarche de protection de la nature tout en valorisant les femmes d’ici et d’ailleurs. Dans la mouvance du Women empowerment, chère à notre ligne éditoriale
Si une action est utile pour la nature, en bas de chez soi ou au bout du monde, modeste ou d’envergure,
elle mérite de retenir l’intérêt. Et peut-être de recevoir le Prix Terre de Femmes !
Seule condition : qu’une femme en soit l’instigatrice et que ce soit elle qui porte le projet.
Les lauréates du Prix Terre de Femmes conduisent des actions qui contribuent à la sauvegarde du monde végétal et à l’amélioration de l’environnement, tout en œuvrant au bien-être de la collectivité.
Les projets qui ont vu le jour sous leur impulsion sont aussi variés que leurs personnalités.
UFFP était invitée au petit déjeuner presse lancé par la Maison Yves Rocher le 19 juin dernier, pour venir à la rencontre de certaines lauréates venues raconter leurs aventures et l’évolution de leur projet, depuis l’obtention du fameux prix Terre de Femmes.
Trois femmes dynamiques, battantes, porteuses de projet avec toujours la même passion et l’envie de faire avancer les causes dont elles sont aujourd’hui, les parfaites ambassadrices : protection de certaines espèces, aménagement des quartiers pour les rendre plus green, lutte contre la pollution environnementale générée par les déchets etc
Trois parcours, trois destins, trois combats pour le meilleur de la biodiversité et de l’environnement.
Sabrina Krief- 2e prix Terre de Femmes France 2009 : le combat pour la préservation des grands singes
Lorsque Sabrina crée en janvier 2006, l’association PCGS (Projet pour la Conservation des Grands singes), elle est chercheuse et ses premiers travaux traitent des plantes aux vertus médicinales consommées par les grands singes. Son objectif : mettre en évidence des similitudes avec les plantes utilisées en médecine traditionnelle.
La Fondation Yves Rocher a soutenu son projet de sensibilisation en France et en Afrique portant sur l’importance de la protection des grands singes et de leur habitat naturel, la forêt tropicale.
Cette sensibilisation passe par l’utilisation d’outils ludiques en français et en anglais : jeu de l’Oie, livret d’information et posters. Aujourd’hui, le projet de Sabrina n’a cessé de se renforcer. A rappeler que son action a vu le jour en Ouganda, dans le parc national de Kibalé. Elle se développe aujourd’hui dans d’autres pays africains comme le Gabon et le Cogo. Le travail de Sabrina donnera lieu à la sortie d’un livre en novembre 2014 sur ces projets de recherche et à une exposition de 1 000 m² Grands singes et Forêt tropicale »prévue de février 2015 à juillet 2016 au Museum National d’Histoire Naturelle.
Meriem Fredj – 2e prix Terre de Femmes France 2010 : mettre du vert dans les quartiers
Meriem depuis plus de 20 ans agit durablement afin de mettre du vert dans son quartier. En transformant des bacs de béton en jardinières, des cours bétonnées en espaces arborés et fleuris. Soucieuse d’apporter du bien être au quotidien dans son quartier, elle crée L’association Le Mat Drome, en 1988, ayant pour objectif de faire des quartiers des lieux à partager, agréables et plus verts. Et pour commencer, Meriem s’est attelée à la réfection des pieds d’immeubles et des cages d’escaliers de son quartier de Fontbarlettes à Valence.
Pour mener à bien son projet, Meriem s’entoure des habitants du quartier pour désherber, planter, arroser les 4 000m² de terrains. Cette action environnementale a également une véritable portée sociale : elle favorise mixité sociale et générationnelle et contribue à l’amélioration de la qualité de vie.
Aujourd’hui une trentaine de parcelles supplémentaires ont été travaillées, passant de 21 parcelles (50 personnes concernées) sur 3 600 m² à 50 jardins (100 personnes concernées) sur une surface d’environ 1 hectare, toujours en pied d’immeuble. Un ilot de jardins partagés s’est également construit dans la cour du bâtiment Koala. Son projet a gagné en crédibilité et a reçu de nombreux soutiens en local (que ce soit financier ou en facilitant la mise en place des projets).
Charlotte Fredouille – 2e prix Terre de Femmes France 2011 : assainir l’écosystéme et lutter contre la pollution des déchets
Lorsque Charlotte a reçu sa récompense en 2011, elle avait monté 2 ans auparavant l’association Peduli Alam pour offrir aux habitants de l’est de l’île de Bali, région sèche et sauvage, un réseau de poubelles publiques et individuelles. En complément, elle avait aussi mis en place des campagnes de sensibilisation dans les écoles et les villages. Les sacs plastiques jonchent les sols de l’île, fragilisant et empoisonnant l’écosystème.
Charlotte a mis en place un centre de tri et de revalorisation des déchets en développant des produits et accessoires de mode en plastique recyclé. Un site web va voir le jour pour proposer ces articles à la vente. Elle développe entre autres des cartables pour les écoliers, des sacs à main….
Aujourd’hui, elle continue ses actions de sensibilisation plus que jamais. Charlotte distribue des documents éducatifs, en indonésien à tous les professeurs et tous les élèves des écoles.Charlotte sensibilise aussi à l’importance des arbres et a mené un projet de plantation de 40 000 arbres dans la région.