Hinda Djeridi journaliste et thérapeute, a fait un passage express dans les méandres de la politique, UFFP est venue à son rencontre pour évoquer avec elle, les dysfonctionnement d’un système qui au fond donne toujours la lumière au plus « fort, profitable et sensationnaliste » l’humanisme a bon dos dans les coulisses des arènes de la politique !
Entretien express :
1) Un passage express dans les arènes ?
Oui on peut dire que c’était un passage express dans le monde de la politique mais avant tout de même très instructif. Cette expérience des élections législatives m’a amené à la réflexion que nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours, mais bien dans un monde où il y a des divergences d’opinions et beaucoup de stratégies pour remporter la victoire. Ce passage express s’est terminé par un gros sentiment d’injustice car après des jours et des jours de tractages auprès des électeurs, le jour j aucun de nos bulletins n’étaient sur les tables des différents bureaux de vote de la 6 ème circonscription de Paris. J’ai éprouvé un sentiment de frustration de ne pas aller jusqu’au bout. Ce dysfonctionnement administratif m’a déçu de la politique.
2) Parlez-moi de ce parti où vous étiez suppléante ?
Ce n’était pas un parti mais une liste indépendante dont le nom est la voix du peuple. Nous voulions être le porte-parole du peuple à l’assemblée nationale comme nous connaissions les doléances des électeurs de notre circonscription. Notre programme est avant tout un programme humaniste et pour le vivre ensemble et l’éducation des enfants. Nous espérions la création de la première maison du vivre ensemble à Belleville et aussi un boulevard de la tolérance de Belleville à Nation avec deux jours de festivités, des danses et chants des diverses communautés qui habitent dans cette circonscription. C’est comme un rêve qui s’envole et qui laisse place à un goût amer d’injustice.
3) Humanisme et politique couple improbable ?
Je pense que ce qu’il manque à la politique c’est un peu plus d’humanisme, il est important de se mettre à la place des citoyens français qui sont en souffrance et en perte de confiance des divers partis qui se sont succédés durant des années. Aujourd’hui on a plus l’impression que la plupart des candidats cours après un poste bien rémunéré et surtout beaucoup d’avantages .Attention je ne généralise pas car il peut y avoir de bonnes âmes mais je parle de mon expérience .Si je me suis présentée en tant que candidate suppléante c’est avant tout par amour de l’humanité, par amour de la vie et par compassion afin de venir en aide à des êtres en demande. Il faut avoir les nerfs solides et ne pas être sensible comme moi pour faire de la politique.
4) Quelle leçon à tirer ?
Je vais rester dans mon monde humaniste à faire le bien à mon niveau car je pense que c’est une noble tâche et je n’ai pas besoin de faire de la politique pour accomplir de belles actions. Je ne supporte pas l’hypocrisie, ni les conflits et dans le monde de la politique, il y a beaucoup de stratégies, de violences verbales et parfois même physique. Tout le monde n’est pas fait pour la politique et ça je l’ai compris.
5) Que dire du pluralisme en France ?
Il est important d’avoir un panel de différents partis avec des programmes différents car chaque individu est différent. Il faut pouvoir satisfaire tout le monde. Après il ne faut pas non plus que la politique devienne une mascarade avec des partis extravagants ou juste pour revendiquer une cause futile .Un parti doit cibler l’intérêt de tous les citoyens français pour qu’ils puissent se reconnaitre dedans pour rassembler et non diviser .Aujourd’hui beaucoup de partis comme certains extrêmes divisent et c’est un réel danger pour la démocratie française qui prône la liberté, l’égalité, la fraternité.
6) Les indépendants en politique la voie de toutes les galères ?
Oh que oui, en tant que candidate d’une liste indépendante, nous n’avons pas été invité par les médias les plus connus contrairement aux grands partis connus. Une sensation d’être invisible, qu’on ne nous donnait pas notre chance pour nous faire voir du grand public, une sorte de camisole médiatique. Même dans leur statistique nous n’existons pas. Croyez-moi cette sensation d’injustice ne vous quitte pas. En plus derrière les partis, il y a un financement alors que pour les listes indépendantes c’est un financement onéreux personnel. Rien n’est mis en œuvre pour nous faciliter la vie.