Par Marie Loty correspondante at large
Photos: Rico
Nous sommes à Abidjan, plus précisément au cœur de Youpougon où se trouve un joyau. L’appellation n’est pas du tout exagérée puisqu’en nous frayant un passage entre deux ou trois routes parfois tortueuses, avec le reste de l’équipe nous nous sommes retrouvés sur un petit paradis réservé aux tous petits. Le temple Emmanuel, puisque c’est de cela qu’on parle, accueillait ce jour là des croyants mais aussi des petits bouts. Koffi, Fanta, Sara, Mariam, les noms fusent puisque c’est l’heure de la remise des dons. Sur leurs jambes frêles mais très agiles, Ils trépignent de joie après réception du petit sachet-bonheur. Il s’agit d’enfants orphelins qu’une Ong du nom d’AJAO tente d’arracher à leur terrible fatalité.
AJAO pour l’amour des enfants orphelins
L’ONG AJAO (Assistance des Jeunes Aux Orphelins) est née sous l’inspiration de jeunes chrétiens le 27 avril 2012. Une initiative que l’on doit à des adolescents dont la moyenne d’âge avoisinait 15 ans qui ont décidé de mettre sur pied une association. Cette association a pour objectif d’aider et de soutenir les enfants orphelins démunis.
AJAO (Association des Jeunes pour l’Aide aux Orphelins) deviendra vite une ONG reconnue au plan national. De 2008 à 2012, le bureau passera de 18 à 30 membres actifs et mettra en marche une nouvelle politique de gestion structurelle. Concernant la partie pratique, ils comptent déjà à leur actif : quatre arbres de noël, quatre remises de kits scolaires, deux kermesses, un concert humanitaire et une colonie de vacances gratuite de 12 jours pour 150 enfants. Toutes ces réalisations sont les fruits d’un travail acharné, d’une détermination à temps plein et bien entendu de la philanthropie de personnes de bonnes volontés. Aussi dans un futur qu’ils souhaitent proche, ils pensent acquérir des locaux qui pourront accueillir des enfants orphelins. Sous ces toits, ils seront en mesure de donner à ces enfants des moyens d’épanouissement du point de vue moral et intellectuel. Toujours selon eux, l’idéal serait la construction d’un centre où ces enfants pourront bénéficier d’une vie familiale équilibrée et aussi d’un encadrement scolaire permanent.
Marina Elodie Kouamé une femme de coeur
Un brin de femme qui a la trempe d’une héroïne ou d’une bonne fée. Elle est jeune, très jeune et pourtant sa maturité est là. UFFP est allée à sa rencontre et vous la fait déccouvrir :
Entretien :
- 1. Question toute simple : qu’est ce qui vous motive Marina ?
L’envie d’améliorer les choses, la certitude qu’en continuant on finira par motiver les autres.
- 2. Alors pensez vous que le point de départ doit être ce travail de conscientisation collective ?
Bien sûr, s’ils nous voient nous occuper de ces enfants, forcément d’autres bonnes volontés voudront se joindre à la cause.
- 3. Concernant les moyens financiers je pense que cela ne doit pas toujours être évident avec 64 enfants en charge, que faites vous pour joindre les deux bouts ?
Vous savez ce n’est pas du tout évident puisque la plupart du temps nous devons compter sur nos propres moyens. Les temps sont durs (petit rire) et nous même on se cherche encore. Cependant, on reçoit de l’aide de part et d’autre et cela nous permet de travailler sur les projets de l’ONG.
- 4. Malgré cette motivation presque constante, de temps en temps vous pouvez vivre des moments de découragement, dans ce cas que faites vous pour continuer votre combat ?
Je me tourne toujours vers le Seigneur puisqu’il est ma force.
- 5. Tout à l’heure vous avez ébauché un projet sur lequel vous travaillez en ce moment, pouvez-vous donner plus de détails à ces lecteurs qui voudront surement faire quelque chose ?
Oui, en fait ce projet concerne les enfants scolarisés. En effet, depuis la rentrée certains ne sont pas encore allés à l’école faute de moyens. Alors ce qu’on essaie de faire en ce moment c’est de collecter tout ce qu’on peut pour qu’ils puissent commencer les cours.
- 6. Le dernier mot de Marina à nos lecteurs?
Je voudrai vous remercier vous et votre équipe d’avoir fait le déplacement. Aussi, on espère vous revoir très bientôt puisque ce fut un plaisir de vous recevoir aujourd’hui. Enfin, je demande à toutes ces bonnes volontés de se joindre à nous parce que ces enfants ont vraiment besoin de nous.