Par Fériel Berraies Guigny
Cartier en partenariat avec le Women’s Forum, l’INSEAD et McKinsey & Co. & avait sélectionné pour l’édition 2O11,18 finalistes dans prés de mille candidatures venues de tous les coins de la planète.
Un jury international d’entrepreneurs et de personnalités du monde économique, avait ainsi porté son dévolu sur ce qui pourrait être l’excellence entrepreneuriale mondiale au féminin de demain.L’année derniére, le prix s’était agrandi avec une nouvelle région, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, qui vient s’ajouter aux cinq zones géographiques initiales. Les finalistes ont toutes été accompagnées par des « coachs » pour passer à l’étape suivante du concours. Où six lauréates, représentant chacune une zone géographique, avaient été annoncées lors d’une cérémonie des prix à l’occasion du Women’s Forum à Deauville.
Flash Back sur un prix prestigieux
Le Cartier Women’s Initiative Award est un concours d’entrepreneuriat social destiné aux créatrices de jeunes entreprises innovantes, économiquement viables et socialement responsables, de tous pays et de tous secteurs. Les Cartier Women’s Initiative Awards, attribués annuellement depuis 2006 à cinq lauréates d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique Latine et d’Amérique du Nord, ont inauguré en 2011 une nouvelle catégorie au sein du prix, pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Auparavant, les pays de cette région étaient répartis entre l’Afrique et l’Asie. « Je crois qu’en créant un prix spécifique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, nous permettons aux femmes entrepreneures de ces pays de réellement se démarquer », avait affirmé Bernard Fornas, Président et CEO de Cartier.
Les catégories du prix 2011 ont donc été : Amérique latine, Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Afrique sub-saharienne, Europe et enfin Moyen-Orient-Afrique du Nord. Le processus de sélection reste cependant inchangé. Dix-huit finalistes représentant les meilleurs projets reçus en 2011 ont été sélectionnées dans la première phase du concours. Elles ont bénéficié d’un accompagnement sur mesure ainsi que d’une visibilité médiatique et ont été invitées en France pour la semaine de la finale, qui comprennait une présentation face à un jury international, des ateliers d’entreprenariat et le Women’s Forum à Deauville.
Les six lauréates du prix se sont vues décerner une somme de 20 000 dollars américains et ont recu une année d’accompagnement supplémentaire.
Appel à Candidature
Comment postuler ?
Les Cartier Women’s Initiative Awards recherchent des femmes volontaires, à la tête d’entreprises engagées et prometteuses. Pour postuler à l’édition 2012, remplissez le formulaire de candidature surwww.cartierwomensinitiative.com. Toutes les demandes doivent être faites en ligne. Depuis leur création, les Cartier Women’s Initiative Awards ont soutenu 72 femmes entrepreneures dans le monde, dont 80% développent encore actuellement leur entreprise.
« Créer une entreprise est devenu une aventure de plus en plus périlleuse depuis 2009, avec notamment une diminution des possibilités de financement. Nous sommes donc plus engagés que jamais pour aider ces femmes audacieuses à développer leurs entreprises et à offrir leurs idées au monde », a déclaré Bernard Fornas, Président et CEO de Cartier International.
Talent, éthique, créativité et business plan, voici les critères d’excellence de la future lauréate, dans un monde de plus en plus compétitif, conjuguant aussi les aléas d’une crise économique mondiale les femmes doivent de plus en plus montrer leurs « business skills » !
L’année derniére, six femmes entrepreneurs, chacune représentant une grande région du monde, ont été choisies parmi 18 finalistes ayant bénéficié d’un coaching avant les présentations finales. Les finalistes 2011, issues de 13 pays différents, ont été sélectionnées parmi un ensemble de plus de 1 000 projets. Ces femmes entrepreneurs dirigent des entreprises dans des secteurs allant de la santé maternelle à la gestion des déchets, à l’ingénierie et à la formation continue des adultes.
Trois finalistes ont été regroupées au sein de chaque région : Asie-Pacifique, Europe, Amérique latine, Moyen-Orient & Afrique du Nord, Amérique du Nord et Afrique subsaharienne. Les femmes entrepreneurs ont rivalisé pour devenir l’une des six lauréates à recevoir le Cartier Women’s Initiative Award qui octroie un financement de US$20 000 en faveur de leur entreprise, ainsi qu’une année entière de coaching et des opportunités uniques de développement de réseaux :
Rappel 2011 des finalistes
• Asie-Pacifique : Svati Bhogle, Sustaintech, Inde ; Chunhong Chen, Yiyuan Environmental Group, Chine ; et Yi Chen, Shanghai Web Elephant, Chine
• Europe : Penina First, Swifto, Israël ; Kresse Wesling, Elvis & Kresse, Royaume-Uni ; et Cara Sayer, Really Simple Ideas, Royaume-Uni
• Amérique latine : Liset et Ximena Contreras, Pelletbol, Bolivie ; Carolina Guerra, Ingerecuperar, Columbie ; et Rosario Rariz et Adriana Brusa, Inforpyme, Uruguay
• Moyen-Orient & Afrique du Nord : Rana El Chemaitelly, The Little Engineer, Liban ; Zein Shiyyab, Etraining1.com, Jordanie ; et Nawal Yaghi Fakhry, Nayaghi Banet Taxi, Liban
• Amérique du Nord : Jeanette Hill, Spot on Sciences, États-Unis ; Benita Singh et Summer Rayne Oakes, Source4Style, États-Unis ; et Meg Wirth, Maternova, États-Unis
• Afrique subsaharienne : Linda Ravenhill, Videolive, Afrique du Sud ; Lorna Rutto, Ecopost, Kenya ; et Lauren Thomas, Mozambikes, Mozambique
Pour Bernard Fornas, Président Directeur Général de Cartier International l’enjeu reste majeur : « Nous restons fortement attachés à encourager les femmes entrepreneurs à prendre la barre d’entreprises utiles. Notre initiative agit de manière concrète grâce à un financement, l’ accès à une visibilité internationale et aux réseaux et, peut-être le plus important, la mise à disposition de coachs fourni par des salariés de chez Cartier et par nos partenaires l’INSEAD et McKinsey and Company. » explique t il.
Qu’est ce qu’on gagne ?
Avec un chèque de 20 000 dollars (environ 14 000 euros) à la clef, ainsi qu’une année offerte de coaching, les finalistes bénéficient d’une aide extérieure bienvenue dans le développement de leur entreprise.
Lauréates 2011
Les lauréates 2011
Amérique latine
Carolina Guerra, Ingerecuperar, Colombie
Des solutions écologiques pour le recyclage des déchets toxiques.
Amérique du Nord
Benita Singh et Summer Rayne Oakes, Source4Style, États-Unis
Une plate-forme mondiale pour textiles écologiques et durables.
Europe
Kresse Wesling, Elvis & Kresse, Royaume-Uni
Convertir les déchets industriels en produits de luxe durables.
Afrique subsaharienne
Lorna Rutto, EcoPost, Kenya
Transformer les déchets plastiques en poteaux de clôture durables.
Moyen-Orient et Afrique du Nord
Rana El Chemaitelly, The Little Engineer, Liban
Cours pratiques d’ingénierie pour les jeunes.
Asie – Pacifique
Chunhong Chen, Yiyuan Environmental Group, Chine
Des toilettes à technologie brevetée qui économise jusqu’à 83 % d’eau.
L’édition 2011 de Cartier fut engagée dans le développement durable et c’est que UFFP AIME RETENIR !
Sur les sept, les six entreprises retenues proposent des initiatives originales et prometteuses très orientées vers le durable. Sur les finalistes, d’autres qui ne furent pas lauréates étaient aussi dans le durable.
Bolivie, Liset et Ximena Contreras avec la société Pelletbol
Selon les chiffres communiqués par l’ONU, 20000 tonnes de noix du Brésil sont récupérées pour l’alimentation et l’agriculture dont 35% en provenance de Bolivie, le plus grand exportateur de noix au Monde. Leurs coques épaisses et dures sont jetées et on en fait rien!
Rejetées dans la rivière, elles fermentent et polluent les eaux. Ces coques ont cependant une haute valeur caloriféres; une source d’énergie viable.
Les deux sœurs produisent des granulés de bio comestibles à base de déchets de coques de noix du Brésil. Une initiative écologique, qui permet de trouver une solution aux déchets rejetés dans le fleuves soit une quantité de rebuts qui pollue cette partie d’Amérique du Sud. En les transformant en combustibles d’une part et ensuite en utilisant leurs cendres en fertilisants.
Grande Bretagne, Bresse Wesling avec Elvis & Kresse
Designer, Bresse Wesling a créé Elvis & Kresse, une entreprise qui confectionne des produits de luxe à partir de lances d’incendie jetées par les casernes de pompiers. Du recyclage fashion qui proposer des accessoires, ceintures ou des sacs à mains : 50% des recettes sont reversés à des œuvres de charités liées aux fournisseurs de ses matières premières.
Kenya, Lorna Rutto avec EcoPost
Au Kenya, Lorna Rutto a quant à elle décidé de gérer la problématique liée à la pollution environnementale du fait des rejets de sacs plastiques. Même si les sacs non-biodégradables sont interdits dans le pays depuis 2007, ils continuent d’être rejetés par le populations locales. Avec EcoPost, la ollecte des déchets plastiques permet ensuite leur recyclage en poteaux de clôtures. Une alternative eco-friendly à l’utilisation de bois de cèdres rouges, des arbres menacés d’extinction. Des centaines de femmes travaillent actuellement pour EcoPost, qui durant les huit premiers mois de l’année aura fabriqué 5 000 poteaux de clôture, soulageant l’environnement de 300 tonnes de plastiques.
Etats Unis, Benita Singh et Summer Rayne Oakes, Source4style
Une plateforme mondiale pour des textiles écologiques et durables. Source4style met en valeur les tissus en proposant des photographies haute résolution sur lesquelles vous pouvez zoomer pour examiner la maille. Chaque textile doit répondre à des critères de durabilité: être une alternative environnementale, être recyclé ou récupéré, être issu du commerce équitable, ou respectueux des traditions artisanales.
Mozambique, Lauren Thomas et Mozambikes
Des vélos de qualité à des prix raisonnables pour les populations à faibles revenus. Une belle alternative à ces populations qui marchent et font des kms par manque de transports en commun. En important des vélos de Chine de meilleure qualité fabriqués selon des normes rigoureuses, ils ont rapidement répondu aux besoins locaux face aux routes cahoteuse et aux porte-bagages surchargés, sans compter leur effet non polluant en comparaison avec les voitures. Des études en Tanzanie et en Ouganda montrent que les vélos accroissent les revenus des populations les plus pauvres jusqu’à 50 % Un investissement social flagrant.
Colombie,Carolina Guerra et INGERECUPERAR
Développe des solutions pour récupérer et recycler les déchets toxiques. Cette jeune entreprise a décroché la seule licence écologique du pays autorisant l’utilisation de résidus d’aluminium recyclés, en 2010 l’entreprise a réutilisé 195 tonnes, un chiffre qui a doublé lors du premier semestre 2011.Avec les matériaux recyclés, l’entreprise produit un ciment, qu’elle transforme ensuite en brique, en bancs ou poteaux. La Colombie produit 500 000 tonnes de déchets toxiques par an.
Inde, Svati Bhogle et Sustaintech
Des cuisinières à basse consommation pour les vendeurs ambulants de la petite restauration.