« C’est un Art à fort remparts, qui permet de s’éveiller avant qu’il ne soit trop tard… » Achraf Bennani (2013/poète tangérois)
Casa Bilkis (litt. … la maison de la gazelle) est un repère identitaire et géographique. Lieu de ressource, d’histoire et de mémoire, il réunit dans ses murs les œuvres, les intentions et le mobilier des descendants d’une longue lignée. Artisan, artiste, bibliophile, iconographe, écrivain, de bonne gueule, « talocheur de l’intellect à l’affect », ils ont bâti des ponts et ont cultivé la diversité. C’est aussi un repaire de pirates avec ses malles de trésors pleines à ras bord d’humeurs contemporaines et créatives. Cette maison à plusieurs étages se définit comme un concept muséographique et autobiographique déraisonnée qui permet de rassembler sous un même toit une multiplicité de genres.
Au « Fais ce que voudras » de Rabelais peint au-dessus de son berceau, il fallait s’y attendre…. Ancienne élève des Beaux-Arts et de l’Ecole du Louvre, plasticienne et photographe, Diane Cazelles mène parallèlement une carrière de journaliste et d’auteur.
Dessin, peinture, photo, écriture, installation, les mises en œuvre sont de natures pluridisciplinaires. Les prétextes sont multiples.
Concernant le processus plastique, elle travaille fréquemment à partir d’une image photographique avec différents médiums et s’attache à révéler le mouvement à partir de l’expression graphique. Une histoire, des souvenirs, un voyage, une forêt, un portrait… L’image photographique fixe l’instant sans égard pour affirmer ou raconter. En détournant la lumière, au-delà de l’image, l’artiste dévoile l’émotion, la poésie ou l’étrangeté ; une anatomie mouvante où les lieux, les êtres, les choses se démultiplient en plusieurs strates. Peinte, dessinée, recollée, comme une approche archéologique et sensuelle, l’image se dédouble délivrant d’autres visions sensibles.
Sur le papier… Le support utilisé qu’il soit marouflé, récupéré, associé, installé reste le papier pour son étroite relation avec l’éphémère, pour sa durabilité, sa résistance, sa flexibilité et son grain toujours approprié à l’écrit ou au tracé. C’est aussi le support privilégié de l’écriture poétique et revendicative, de la mémoire, issu de la nature et démultiplié par la consommation, aujourd’hui dépassé… A jeter ou à conserver, le gardien de nos souvenirs et de nos amours ? C’est quoi cette manie de repeindre et de dessiner sur les journaux, les livres, les affiches, les publicités, le papier photographié ou imprimé ? « C’est en partie génétique, mon arrière-grand-mère faisait la même chose avec le journal de l’Illustration en 1900. La lecture d’un texte ou d’une image ouvre les portes du ressenti ; le geste crée un décalage transgressif et inspiré.»
Diane Cazelles,
Tél. : 06 83 63 91 55
http://casabilkis.blogspot.fr/ diane.cazelles@gmail.com
Actuellement, deux expositions en cours…
Au Centre Artistique de Verderonne(Oise)
et chez MOna MArket à Montpellier
Magnifique!!!