EXPOSITION HELENE DUREAU MARTINI A LA GALERIE MARIE ROBIN !
Du 12 mars au 11 avril 2015 – Vernissage jeudi 12 mars 2015 de 17h à 20h
Par Diane Cazelles
C’est avant tout l’histoire d’une belle rencontre entre la galeriste Marie Robin et l’artiste Hélène Dureau Martini ! Émerveillée chacune, Marie parle d’Hélène, Hélène parle de Marie…. Hélène reprend son travail de peintre après un diplôme à l’école des Beaux-Arts de Paris et quelques années de vie.
Une nécessité de s’exprimer, de créer à force d’huile, de fusain et de papier, cette artiste invente avec le geste un univers coloré intense, où la fibre du sensible guide son intention. Hélène partage avec Marie un moment de courtoisie à l’occasion d’un vernissage dans la galerie un jour de pluie. Passionnée par l’art et les artistes, Marie en visite à l’atelier, lui accorde sa confiance et donne généreusement une place de choix à Hélène. Avec attention, elle entame avec l’artiste et son œuvre une reconnaissance attentive et lumineuse, et lui ouvre aujourd’hui l’espace de sa galerie pour un mois d’installation.
L’ œuvre d’Hélène Dureau Martini par Caroline Bénichou
IL y a quelques jours, un peu nerveuse, elle me montrait ses nouvelles toiles. Des grandes, et des petites à nouveau. Pas d’intermédiaires. Des papiers roulés, aussi, pas encore marouflés ceux-là. A première vue, tout a changé. Elle dit qu’elle a cherché à tout remettre en cause, que ça devenait facile, ce sentiment d’évidence qu’elle avait désormais devant ses feuilles de kraft.Une nécessité de dynamiter ses protocoles, ses procédés, son processus de pensée comme de création. Je pense à la formule « apprendre à désapprendre ». C’est une prise de risque. Une vraie prise de position pour un artiste, je crois. Ne pas céder à la facilité ni à l’aisance de ses acquis. Douter, bouleverser ses propres codes, remettre en cause ses schémas, intellectuels, plastiques, formels.
Etre l’instigateur de sa propre subversion. Elle n’est toujours pas très prolixe.Mais c’est là. La sédimentarité est toujours là, le support (kraft sur toile) aussi, je retrouve un peu ses gestes dans la matière sur le papier. Mais je comprends qu’elle repousse ses limites, qu’elle s’est extraite, en quelque sorte, de sa zone de confort, qu’elle se met en danger, sans concession à la facilité.On est dans la confrontation, plus seulement à la toile, mais à soi. L’huile est plus agglutinée, plus dense. Les couleurs n’explosent plus. On est dans l’étouffement, l’enfouissement. La répétition d’une forme première, presque primitive, comme un monticule obsessionnel, organique, saillant – ou gisant peut-être – sur le papier. Au-dessus, le papier est nu. Et je ne sais pas lequel, du monticule de matière ou du papier, vient envahir/opprimer l’autre. Mais il y a scission, il y a un gouffre même, qui se dessine et se décline, d’une toile à l’autre. Une économie absolue, de couleurs, de formes. Une quête du dépouillement.Une évidente volonté d’absence de séduction. De là jaillit ce qui se pressentait dans ses œuvres précédentes : L’intensité d’une force brute à l’œuvre.
INFORMATIONS
Galerie Marie Robin, 18 rue de Montmorency, 75003 Paris.
Métro Rambuteau / Arts et Métiers / bus 29, 38,47/ parking Beaubourg
Tél. : 06 80 26 74 04 /01 42 78 65 53 du mercredi au samedi de 14h à 19h & sur RDV
www.galerie.marie-robin.comespace.marie-robin@wandoo.fr
www.helene-dureau-martini.frhelene.dureaumartini@gmail.com
Caroline Bénichou : http://lesyeuxavides.blogspot.fr/