Le Roman du Café, une histoire romancée mais aussi un voyage dans les coulisses d’un fameux breuvage Du Brésil au Costa Rica, du Vietnam à la Côte d’Ivoire, rien n’échappe aux regards croisés d’un torréfacteur éco responsable et d’une pimpante journaliste. L’essor de cet or brun est une véritable épopée gorgée de rebondissements, de faits d’armes parfois, plus souvent de passions partagées pour le divin breuvage, une histoire liée à l’esclavage, et tout simplement, à l’humanité.
Une très jolie histoire humaniste, mais aussi des interrogation sur la consommation et les effets de la surproduction industrielle sur un or noir qui ne fait pas que des heureux. Dans le Nord, c’est le breuvage qui réunit, dans le Sud, ce sont aussi des histoires douloureuses et des conditions d’exploitations et de travail pas toujours éthiques. UFFP le connait et vous la fait découvrir au travers de son roman sur le Monde du parfum, aujourd’hui il nous revient avec une histoire sur le café.
» Le roman du café » de Pascal Marmet
Editions du Rocher – Collection Le roman des lieux et destins magiques dirigée par Vladimir Fédorovski
Roman – Parution le 23/01/2014
21,00 euros – 240 pages
UFFP s’est entretenue avec l’auteur de ce joli roman.
Bio expresse de l’auteur Pascal Marmet
Pascal Marmet est écrivain, romancier, chroniqueur radio, organisateur de rencontres littéraires. Il est l’auteur de « À la folie », « Si tu savais… » ( Editions France Empire) et du « Roman du parfum » aux Editions du Rocher.
Entretien avec UFFP :
En achevant le Roman du parfum publié en 2013 aux Éditions Du Rocher, j’avais un énorme besoin de poursuivre l’aventure des arômes. Il m’était impossible de lâcher prise sur ce sujet. C’est en prenant un café à une terrasse aux côtés d’un jeune non-voyant que l’idée m’est venue…instantanément ! Je me suis posé deux questions : utilise-t-on le café en parfumerie ? Oui. Est-ce que le café est parfumé…Oui. Ouf ! J’avais enfin trouvé mon sujet dans la continuité des arômes.
Je suis un accro aux grains de café. En écrivant sur cet or brun, je pensais m’en guérir, hélas, c’est le contraire qui s’est produit (j’en bois à la Balzac, donc bien trop). Un conseil, n’écrivez jamais sur un produit addictif, c’est la dépendance assurée.
Si le café n’est pas « durable », nous courrons à une catastrophe planétaire. La culture du café, c’est surtout 100 millions d’individus à travers le monde fiers de leur travail et nos pays industrialisés le consomment à hauteur de 70%. Avec 15 milliards de dollars échangés par an, le café est la première denrée agricole et la deuxième matière première (en valeur) commercialisée dans le monde, loin derrière le pétrole, mais devant le blé, l’acier, le sucre et le cacao ; 1,5 milliard de tasses de café sont consommées chaque jour dans le monde ; deux tiers des habitants de la planète consomment du café, essentiellement en Europe – et notamment en Europe du Nord.
Dans ce roman, j’évoque ce passé honteux. L’inhumanité était dans le café. Nous ne devons pas oublier ce café rouge du sang des esclaves.
Il s’agit pour certains états de payer une dette extérieure en café. Ne m’engagez pas sur ce terrain politique SVP.
Dernièrement, une brève dans le Monde évoquait l’explosion du prix du café. Qui encaisse les marges ? A qui profite le crime du déséquilibre nord-sud ? La Bourse du Commerce vertueuse n’a pas été encore inventée.
Un juste milieu dans l’industrie du café ? Vous déraisonnez. En revanche, toutes les grandes marques jurent à coups de label que leur café est respectable, green et équitable afin de vendre leur stock. Qui contrôle ? Nous sommes à deux doigts d’un train de scandales sur le café.
Ce roman est une enquête sur le café d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Lisez et buvez ce qui est soulevé dans ces lignes. Croyez que la planète café n’a pas fini de nous surprendre !