Dina JSR

  • By SLKNS
  • 10 mars 2012
  • 0
  • 246 Views

Animée par l’envie d’être styliste depuis son plus jeune âge, de croquer des silhouettes sur le papier, Dina Jsr grandit face à un horizon international : d’origine libanaise, élevée en Arabie Saoudite, elle fréquente  l’école française jusqu’à 14 ans, avant de rejoindre l’American School de Riyadh tout en s’échappant, chaque année, vers des rivages européens à l’occasion des festivités hivernales et trêves estivales.

C’est à Londres à 17 ans, que fascinée par la force et précision de son architecture, les détails raffinés du mobilier qu’elle découvre dans les musées, l’omniprésence de la verdure. Quant aux galeries d’art, Dina les dévore, elle s’entoure de nature et d’espace avant de rentrer, à tout juste 18 ans, à la Central St Martins.

Là, après avoir touché à plusieurs disciplines créatives, elle choisit finalement la joaillerie: « j’étais fascinée par la précision du travail artisanal, je sentais que j’avais besoin d’occuper mes mains, de les mettre enfin à l’œuvre », se souvient-elle.

 

Avec un BA de joaillerie en poche, Dina Jsr poursuit sur sa lancée et rejoint le Gemmology Institute of America (GIA) pour obtenir, un an plus tard, un diplôme d’expertise en diamants et pierres précieuses.

                                               

Pendant 8 ans, Londres restera pour Dina un émerveillement créatif, exception faite du temps couvert qui la poussera finalement à rejoindre le Liban, son pays d’origine. Animée par l’envie de travailler, elle rejoint les bureaux d’architecture et de décoration d’intérieur de son père et, le temps de quelques mois, se fait la main côté administratif et apprend à mener des affaires.

Rattrapée par ses premiers amours, Dina Jsr s’inscrit aux cours du soir d’ESMOD à Beyrouth : de stylisme et modélisme, il sera désormais question. « J’ai toujours continué à penser à la mode et au stylisme, même quand je dessinais des bijoux ou triais des papiers ; au contact de l’élégance naturelle et du glamour des soirées libanaises, créer des robes puis, un jour, ma propre collection m’a soudain paru évident ». Forte d’un stage de 10 mois chez Rabih Kayrouz qui la conduit à suivre la vie d’une collection des premières esquisses à la consécration du défilé parisien, elle s’inscrit dans sa suite et fait de l’architecture du vêtement son premier précepte. De l’importance des finitions et des détails, son deuxième.

Perfectionniste , Dina investit un atelier où, en 8 mois à peine, elle finalise une première collection. Une collection qui, selon elle, « permet d’approcher le sentiment intérieur de se sentir fabuleuse, comme portée par une pièce unique ». On y verrait presque sa passion pour la joaillerie ressurgir en filigrane…

Style : la première collection

D’infimes volumes géométriques en organza font écho à l’enfilade des colonnes qui habitent le site de Baalbek. L’importance des mathématiques pour la cité de Byblos rythme les plissés récurrents qui campent une robe bustier. Le paysage de la mer et des îles face à la ville libanaise de Tripoli compose, petit-point par petit-point, une ondulation inhérente à la matière. Un coton perforé d’œillets accentue les lignes affûtées d’une robe de cocktail parfaitement citadine et aguicheuse : dans son sillage, les nuits de Beyrouth se réveillent.

Dina excelle à mélanger les matières et surfaces pour les réveiller au contact les unes des autres : coton stretch mercerisé et volutes de gazar nuage, dentelle ramifiée et grandes longueurs de mousseline lamé argent tachées d’éclaboussures, plissés rigidifiés en triple organza et mousseline habitée de motifs évanescents.

Une créatrice à suivre…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *