TEXTE Fériel Berraies Guigny PDTE UFFP
photos Diane Cazelles Grand reporter UFFP
Une première dans la capitale parisienne, orchestrée dans le somptueux Palace, le Georges V. Un univers bien particulier, loin des valeurs d’UFFP et pourtant dans notre ligne éditoriale, car il est bien question de culture plurielle!
Alors UFFP ce jour là, est allée à la rencontre de cet autre « visage » de l’Islam, même si assurément il n’est pas le sien.
Un gage et un défi, car ouvrant la fashion week parisienne, l’événement Islamic Fashion Festival a réuni le gotha d’Asie et du Monde arabe l’espace d’une après midi , mais plus du côté du côté des pays du Golfe ( s’agissant du Monde arabe)
Une réception faste et une hospitalité et une courtoisie que nous tenons à souligner, car la beauté « islamique » a véritablement de la modestie mais surtout, de la générosité à revendre, surtout du côté de la Malaisie qui inaugurait par la même, l’année du tourisme international en Malaisie.
Même si nous avons eu du mal à accepter le voilage, les mains recouvertes de gants noirs, certaines pièces ont véritablement attiré notre attention. Nous avons adoré le travail des artisans de Malaisie, en général dans tous leurs passages.
Grosse déception pour ce qui est de Hoda Haddad, on s’attendait aux Caftans magistraux, mais du coup on a eu droit à des robes peu flatteuses pour la silhouette et trop rigides et austères.
Intelligence par contre de Hindi Mahdi le palestinien, qui a proposé des chapeaux ( moins la fourrure par contre) pour cacher les cheveux. Des coupes impeccables, classes et portables qui font honneur à la beauté féminine.
Les couleurs, l’aérien et la profusion de couleurs sont au rendez vous aussi en Asie et cela nous fait presque oublier le foulard noir sous le turban. Et c’est bien là le principal défi des designers, comment rendre la femme attirante tout en la cachant.
KRAFTANGAN MALAYSIA of Kuala Lumpur
Le jeune designer Jonathan Liang nous a également proposé une magnifique collection, seul bémol les petits bérets qui nous faisaient vaguement penser, au lapin d’une certaine marque érotique.
L’indonésienne Ghea Panggabean est notre grand coup de cœur, car elle a su sublimer son patrimoine Bahasa avec des broderies magnifiques et a mis en avant le Batik de sa région. Nous raffolons de ses vestes et de ses pashminas !
Gheaa Pangabbean
Un grand bravo en tout cas à Dato Raja Rezza Shah, le fondateur de ce festival qui a choisi de montrer un autre visage de l’islam conservateur, pour contrer les récupérations extrémistes et islamophobes. Un défi qu’il devra continuer à maintenir car le terrorisme islamique est également une réalité et les femmes ne sont pas pour autant sublimées ou mises en avant dans les régions qui le subissent, même quand elles sont dans une burqua !
UFFP soutient alors justement, ceux qui osent tenter de prouver le contraire et quoi de mieux, que des événements culturels pour montrer « aussi » le beau visage d’une religion qui à ses origines, n’a jamais voulu réduire la femme, mais au contraire , »la protéger et la sublimer » !