Elle fait partie de toute une génération de Médias de la France » plurielle » qui a su s’imposer dans le milieu très fermé du journalisme. Hortense Penda camerounaise et panafricaniste de cœur, nous a confié ses amours et ses attentes par rapport à ce magnifique métier qu’est le journalisme. Journaliste à RFI, elle est aussi animatrice d’une émission sur Telesud qui s’intitule » Mbengue » qu’elle produit elle-même et qui rend hommage aux réussites africaines de la diaspora. UFFP vous fait découvrir sa bataille pour une diaspora africaine de l’excellence.
Le journalisme un rêve de petite fille
Depuis toute petite, Hortense Penda rêvait de faire ce métier, ses parents l’ont d’ailleurs toujours encouragé en ce sens. A l’heure de faire des études, elle suit une formation à l’Ecole Supérieure de journalisme de Paris. De quoi se garantir toutes les chances et les opportunités, car le milieu reste hautement compétitif et les débouchés limités surtout pour les cadres issus de la diversité. C’est en 2002 qu’elle intègre RFI en tant que simple pigiste dans l’émission phare de l’époque » Plein Sud » avec Amobé Mevegue, Nathalie Laporte et Benson Diakité. Aujourd’hui, l’émission n’existe plus, mais elle continue d’être une fidèle et gère la trésorerie du Club RFI Paris en attendant d’intégrer une prochaine émission.
De la radio au petit écran
Hortense Penda est une femme qui a beaucoup de ressources et d’initiatives, elle produit depuis 2007 se propre émission MBENGUE, vitrine des réussites de la diaspora africaine et caribéenne. Une aventure qui lui va bien et qui montre le meilleur visage des africains et caribéens, MBENGUE est diffusée sur Telesud (Chaîne panafricaine basée à Paris) et sur CRTV (Chaîne publique du Cameroun)
Le lien avec la matrice et l’admiration pour les femmes du Continent
L’ Afrique est la terre de ses ancêtres, et le Cameroun c’est le pays natal, mais ce qu’elle aime aussi dans le Continent c’est la force et la détermination de ces femmes ‘ » les femmes africaines s’émancipent de plus en plus, elles ne dépendent plus des hommes et c’est un grand progrès en soi. Mais s’agissant de la parité, il y a encore un grand chemin à faire » il est temps que les femmes perçoivent le même salaire que les hommes, elles travaillent deux fois plus, on exige d’elles deux fois plus » ajoute elle. Et puis elles font bouger le Monde, le printemps arabe et ce qui a débuté en Afrique du Nord, montre qu’elles sont toujours au premier plan, même si on a tendance à vouloir les invisibiliser!
Casser les stéréotypes !
L’Afrique misérabiliste doit cesser, pour Hortense Penda il est temps que les africains s’approprient leur propre vision de l’Afrique avec objectivité et sans angélisme pour autant » cela m’a tellement ulcéré de voire certains clichés récurrents sur le Continent africain que j’ai lancé » MBENGUE » explique t elle. Assez avec le paternalisme et les leçons de morale, pour elle il était important de redresser la barre oui l’Afrique d’en haut existe, elle est prolixe et diverse, elle est à l’image de son continent, riche et complexe. Une belle revanche pour un Continent qui continue aujourd’hui de fasciner et de faire phantasme le Nord nonobstant certaines récurrences post coloniales » je réfute l’afropessismisme par principe et j’essaye toujours de voir le meilleur même dans les épreuves, c’est ainsi que l’on avance »‘ ajoute t elle. Pour ses sœurs d’Afrique, elle n’a qu’un conseil » avancer, osez, construisez, prenez le risque de réussir qu’importe les obstacles » le meilleur est dans les femmes »!