« Moi la pe)te française bien élevée dans son doux ron-ron parisien, alimentée en informa)ons par la télévision et les qu’en dira-t-on, je débarque à Alger, convaincue que la ville est aussi blanche que son passé est sinistré !
Pourquoi Alger ? Et bien pourquoi pas justement ! Je connais un musicien, joueur de mondol, qui un soir m’a raconté sa ville et m’a donné envie de la découvrir. A Paris, mes amis s’inquiètent : « sois prudente ! ». C’est étrange ceLe réac)on… Moi je ne ressens aucun stress. La ville, finalement pas si blanche, m’apaise. Je suis une fille du Sud ! Elevée au bord de la Méditerranée, je reconnais ma mer…
Je ne devrais pas sor)r seule le soir (mes amis me l’ont dit…), mais je me ballade quand même car j’ai envie d’humer l’atmosphère. La nuit a sur moi un étrange pouvoir. Chaque odeur, chaque son me semble exacerbé. Alger sent bon et sonne bien !
On me dit que pour la musique, tout se passe au Ibn Zeydoun. C’est un drôle d’endroit avec un arc de triomphe en béton… Ce soir là, il y a un fes)val où se succèdent des ar)stes.
Et puis elle chante. La voix de Samira Brahmia m’a émue aux larmes : je pleure comme une madeleine au milieu des gens qui me regardent. Il faut nécessairement que je fasse une chanson avec ceLe fille !
Je la gueLe dans un boui-boui près ce que je pense être la sor)e des ar)stes. Il est très tard quand elle sort enfin, accompagnée de plusieurs musiciens. Je ne parle pas arabe. J‘essaie en anglais. Elle me répond en français. Inch allah : elle parle français !On s’est assises et on mange un beignet. Je lui raconte mon album, mon voyage, mon émo)on quand elle a chanté.
photo Benoit G
Elle me parle de sa vie, de ses concerts, de son chemin entre Alger et la France. On parle le même langage : celui de la musique…
C’est en arrivant à Shanghaï, quelques étapes de mon voyage plus tard, que je lui envoie la musique que j’ai co-composée et une par)e d’un texte que j’ai écris en français. Pour ceLe chanson, j’ai imaginé une conversa)on entre une française et une algérienne. Je lui propose d’écrire sa par)e de la chanson et le tour est joué !
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