Portrait d’un jeune artiste…
«Je veux témoigner d’une vie simple qui tend à disparaître et de sa beauté, de la paix de ceux qui vivent modestement, mais dans l’harmonie de la nature. Je veux montrer aussi que l’Afrique, ce n’est pas que la misère, la destruction et la guerre. »Oumar Ball
« Son talent vite remarqué lui ouvre les portes du monde de l’art, il fait sa première exposition, à 15 ans, au centre culturel Français de Nouakchott. Encouragé et formé par son père Issa, peintre et photographe, il progresse rapidement, et à 15 ans aborde la peinture.
Par Diane Cazelles
Puis l’élève dépasse le maître, et se voit proposer des expositions dans la capitale. Il rencontre une clientèle, la plupart du temps étrangère, admirative d’un talent si jeune, et si mûr. D’une grande curiosité, il se livre à de constantes recherches entre figuration et abstraction, entre la tradition africaine et ce qu’il entrevoit de l’art occidental. Son travail le mène dans de multiples directions, mais tout en cherchant sa voie, il reste sûr de son trait et de ses couleurs. Au fil des années, émergent de cette profusion créative les contours d’un style, les obsessions d’une personnalité. »Jean-Louis Chambon pour Noorinfo
Poulets
Faite d’intime, d’observation et de ressenti, sa démarche explore le monde de son environnement et de son enfance. Oumar questionne les rapports entre l’animal et l’homme comme une quête philosophique du pourquoi exister ? Son monde intérieur est peuplé d’images, de sons et de couleurs. Exprimée avec une extrême sensibilité ou un sixième sens, son œuvre en devenir n’a de cesse de vibrer.
Ses thèmes, il les puise dans l’univers peul, avec ses costumes, ses parures, ses villages, ses pêcheurs et ses gardiens de troupeaux. Sculpteur et peintre, il s’attache à la figuration décrivant la vérité des corps, dans la lignée du grand maître sénégalais Ousmane Sow. Son univers abstrait est quant à lui, empreint d’une grande liberté et la matière participe en grande partie à cette exploration. Son travail se nourrit également de multiples supports qu’il trouve au hasard de ses besoins ; fils de fer, papier mâché, bidons plastiques …Huile, pigments naturels, aquarelle, encre, argile délayée, papier mâché, à travers ses différentes techniques, il cherche toujours à exprimer «sa nouveauté». Il mêle à l’acrylique des débris de coquillages, du sable de mer, ou de la terre des pistes et modèle sa peinture comme sa sculpture. Ses carnets de croquis retracent son itinéraire, de la brousse à la ville. Oumar raconte au bout de ses crayons et de ses pinceaux le mode de vie pastorale et tous les êtres qui le compose. Il s’attache à l’étude des animaux familiers de la brousse, leur redonnant sur le papier la vie sous la belle lumière sahélienne.
Remarqué au cours de plusieurs expositions au l’Institut français de Mauritanie, Oumar Ball est invité en Europe, en France et en Espagne.Pour lui,c’est à chaque fois des échanges fructueux avec de jeunes artistes comme lui, mais aussi la découverte de nouvelles techniques et d’autres intentions. Oumar Ball remercie du fond du cœur l’Institut Français de Nouakchott et de l’Institut Français de Paris qui lui ont permis de faire une résidence à Paris en tout début de cette année 2014…
INFOS
http://oumarball.blogspot.fr/oomar_ball@yahoo.fr
http://www.noorinfo.com/Oumar-Ball-et-L-autre-Monde_a3320.html
www.institutfrancais-mauritanie.com
dossier-mauritanie