Entre Maghreb et Afrique noire, la Mauritanie garde cette particularité d’être d’une exceptionnelle diversité. Du sahel au Sahara, les paysages immenses assouvissent toutes les envies de liberté et de retour à la nature. Plateaux arides et gréseux, oueds de sable blond, oasis luxuriants, ergs de dunes infinies jusqu’aux vagues de l’océan, le voyage livrent de vertigineuses sensations et les secrets nomades d’une riche culture.
Un reportage de notre envoyée spéciale UFFP : Diane Cazelles
Le massif de l’Adrar et ses villes anciennes
Dans le nord, les dunes de l’erg Ouarane et les immenses plateaux tabulaires se confrontent dans un panorama spectaculaire. De hautes passes rocheuses en pistes sableuses, les impressionnants canyons découvrent au hasard de petits paradis d’oasis ou de palmeraies.
Reflet de l’histoire, les cités de Ouadane, Chinguetti, comme Tichitt et Oualata au sud, sont les derniers témoins de la prospérité d’une région qui, située à l’intersection de grands axes caravaniers, relia longtemps le Maghreb au Sahel.
Placée à un carrefour intellectuel où se rencontraient l’Andalousie et l’Afrique, cette région s’ouvrit simultanément au commerce de l’or, du sel, des esclaves, des céréales mais aussi à l’échange des connaissances. Elle devient un foyer de création et d’inspiration, le cadre rayonnant d’une intense vie religieuse, de nombreuses activités scientifiques et artistiques. Puis des changements climatiques aux nombreux conflits, l’inexorable avancée des dunes et de l’histoire a tenté d’engloutir cette précieuse mémoire qui, aujourd’hui se livre aux voyageurs…épris d’authenticité !
De la ville d’Atâr, par la passe de Nouatil, il faut compter environ 1h30 en véhicule tout terrain pour atteindre Chinguetti. Départ des pèlerins mauritaniens pour la Mecque, cette cité, 7éme ville sainte de l’Islam, abrite la plus ancienne mosquée du pays. Son architecture de pierre sèche et ses anciens livres conservés dans les bibliothèques lui vaut d’être classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Trois bibliothèques dont les plus connues sont celles de la famille Habott et Hammony, et des collections privées conservent de génération en génération plus de 3000 manuscrits multi-centenaires de littérature, de philosophie, de médecine, d’astronomie, ou de mathématiques… Pour les passionnés d’archéologie, le site d’Agrour met à jour les découvertes de Théodore Monod. L’ambiance magique se savoure à pied ou à dos de chameaux dans l’ancienne cité ou sur les magnifiques dunes de l’Erg Ouarane. Chinguetti sert aussi de point de départ à différents circuits de treck ou de randonnées chamelières.
Sur les pistes, par-delà les dunes et les oueds, les oasis mythiques racontent, à l’ombre de leur palmeraie, le bruit et le faste des caravanes. Dans la direction d’Akjoujt, au milieu des arbres et des gazouillis des oiseaux, Terjit offre un décor exubérant de verdure et d’eau.
Les oasis de Berbera, de Tenachert, ou d’Azougui sont toutes aussi surprenantes par la densité de leur végétation et donne un avant-goût du paradis !
Vers l’océan, du Parc National du Banc d’Arguin à Nouakchott
Après les vertiges du grand désert, des passes de rochers aux savoureuses oasis, c’est la route vers le grand ouest. Point d’achoppement entre le Sahara et l’océan Atlantique, les côtes de cet immense pays restent sauvages et sans complexes « hôteliers ». De petits villages incertains se perdent dans l’horizon monochrome finissant aux premières vagues de l’océan. C’est ici un biotope extraordinaire pour la faune et la flore qui inscrit en 1989 le Parc National du Banc d’Arguin au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Cette réserve nationale couvre 180 km de côte et 12000 km2, répartis entre domaine maritime et terrestre de façon équitable.
Couverture UFFP Afrique internationale photo Francine Kreiss pour UFFP on location in OUALATA MAURITANIE
Des millions d’oiseaux migrateurs viennent se poser, nicher et se nourrir. Sur les côtes, les pêcheurs Imraguen rabattaient autrefois leurs poissons avec la complicité des dauphins les nuits de pleine lune… De ces belles traditions, il reste les voiles des lanches ou grands bateaux à fond plat qui poussées par le vent traversent le bel horizon.
Le retour sur Nouakchott peut se faire par le goudron ou par la plage avec des chauffeurs expérimentés. A quelques kilomètres de la capitale, le port de pêche artisanal s’anime dès 16h. Sur d’énormes bateaux peints de chatoyantes couleurs, les pêcheurs wolofs ou haal-Pulaars ramènent chaque jour de magnifiques spécimens qu’ils vendent à la criée aux plus offrants. Ils finissent dans les assiettes des meilleurs restaurants de la capitale (A ne pas rater les salades de poulpes et les langoustes).
La jeune cité, baptisée capitale en 1957, apparait tracée au cordeau. Pluriculturelle, elle est peuplée par plus de 700 000 habitants. Son centre est dense et animé.
L’ambiance y est particulière car ici se croisent les cultures négro-africaines et arabo-berbères. Au Musée National pour parfaire ses connaissances sur la vie des nomades, ou au marché près de la grande mosquée saoudienne, l’artisanat se décline en tapis tissés à la main, en textiles et voiles aux couleurs chatoyantes témoignant de multiples savoir-faire…
Point Afrique, retour en Mauritanie et dans l’Adrar
Point Afrique Voyages a passé un accord avec Mauritania Airlines qui pendant la période des vacances scolaires de février (16 et 23 février, 2, 9 et 16 mars) fera une escale à Atar sur le vol régulier Paris-Nouakchott sous réserve d’être au minimum 50 voyageurs.Il est également possible de n’acheter que des vols secs sur Atar au tarif de 550 € TTC. Les visas sont réalisés sur place à l’arrivée à Atar. Aucun vaccin n’est nécessaire. L’Adrar est classée zone orange par le Quai d’Orsay.
Atterrir à Atar, c’est la possibilité pour les amoureux de désert, d’accéder aux plus belles randonnées dès la sortie de l’avion… des treks à pied sur le pas lent des dromadaires ou en 4×4 pour découvrir les mythiques cités caravanières de Ouadane et de Chinguetti avec leurs manuscrits sacrés, les oasis paradisiaques et rafraichissantes, les palmeraies verdoyantes nichées au cœur des dunes dorées, peuplées de nomades qui ont toujours plaisir à échanger autour d’un thé…
Savoir vivre et partage, le rituel d’accueil chez les nomades se décline en trois thés. Possédant de nombreuses vertus, il se prépare en trois temps.
Tout son art réside à verser le thé de très haut, créant une cascade de liquide pour en couper l’amertume et en favoriser la mousse. Les Mauritaniens disent que le premier thé est âpre comme la vie, le second est fort comme l’amour et le troisième suave comme la mort. On le déguste jusqu’à l’extrême dernière goutte, » la larme de miel ».
INFORMATIONS
Pour rêver et prendre vos rêves pour des réalités… Les hommes forts du désert… les guides !
http://ardouna.blogvie.com/ et ardounatour@yahoo.fr
Circuits randonnée chamelière de huit jours dans l’Adrar!
www.sidirandos.com et sidi.randos@yahoo.fr
Banc d’Arguin /Adrar.Très jolis programmes …
dossier-mauritanie
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