Une histoire de cours…
Au XIVe siècle, sous le règne du roi Charles V et de ses frères, l’art de la tapisserie prend un essor prodigieux. Pendant près de quatre siècles, ces ruineuses tapisseries, véritables « fresques mobiles », symbolisent le décor noble par excellence.
Par Diane Cazelles
Il revint aux empereurs Habsbourg, successeurs, en 1477, des fastueux ducs de Bourgogne aux Pays-Bas et bientôt unis aux souverains espagnols, de faire la fortune des lissiers de Bruxelles. Au XVe siècle, et un peu plus au nord, Bruges fut également un centre de tissage important et le resta jusqu’au XVIIe siècle.
Au début du XVIe siècle, la présence synchronique sur les principaux trônes d’Europe de souverains épris de grandeur ainsi qu’aux Pays-Bas, allait être source de rivalités bénéfiques pour les ateliers bruxellois. La capitale du Brabant va désormais se situer à l’avant-garde de l’art de la tapisserie avec sa bordure particulière à motifs naturalistes.
Par Diane Cazelles
Décoration et tendances
Destinée à la décoration murale des châteaux, des églises et des maisons bourgeoises, elle suivait les princes afin qu’ils retrouvent leur intimité lors de leurs haltes. Les premières tapisseries furent des compositions religieuses. Puis apparurent les tableaux historiques, les scènes de chasse, les allégories, les scènes mythologiques. En 1528, une ordonnance décréta que les liciers devaient tisser leur marque et celle de la cité. À Bruxelles, elle se composait de deux B (Brabant, Bruxelles) encadrant un petit écusson rouge. À cette époque, l’intérêt pour la Renaissance italienne suscite un style très décoratif.
La composition devient monumentale. Les personnages sont vêtus de costumes somptueux, le paysage est enrichi d’édifices. Les bordures sont chargées de fleurs, de grotesques, d’animaux ou d’arabesques. Vers 1516, Pierre van Aelst, alias d’Enghien, exécute une commande du pape Léon X désireux d’orner la chapelle Sixtine : les Actes des Apôtres, d’après des cartons de Raphaël. Dès lors, les grands princes d’Occident passent commande à Bruxelles, où Bernard Van Orley s’impose comme le maître. Au 17 e siècle, Bruxelles perd sa suprématie mais continue à produire des tapisseries d’après des cartons de peintres comme Rubens. Le nombre des maîtres diminue et le dernier atelier bruxellois ferme à la fin du XVIIIe siècle.
Rééditions et créations contemporaines
Les heures de gloire sont terminées comme les commandes des grandes cours d’Europe. Pourtant Le savoir-faire perdure et s’enrichit de nouvelles créations. La tapisserie se maintient encore dans quelques ateliers dans lesquels les artisans liciers travaillent sur des métiers jacquard et toujours à la main. Ils réalisent aujourd’hui des productions pour des commandes spécifiques mais aussi des séries de grands classiques pour les boutiques. Appréciées pour leur harmonie magnifiquement colorée, ces rééditions de cartons anciens sont toujours très prisées. Si Le goût pour la décoration d’intérieur a évolué, les tapisseries, quant à elles, pour se renouveler, font écho aux grandes écoles de peinture du XIXe et du XXe siècle… La tapisserie devient donc la « copie » d’une œuvre peinte, celle des grands comme des petits maîtres…
les deux charmantes conseillères clientèles de la Boutique Textile Art à Bruxelles
Elle prend de nouvelles formes et se décline en coussins, napperons, sac et housse…. à l’image de ces somptueux Tournesol de Van Gogh en sac à main !
Informations
Art Textile, 41 B rue Lombard, 1000 Bruxelles
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