Par Diane Cazelles
MIMO, c’est d’abord une histoire de rencontres. Rencontre entre Maxime, fraîchement arrivé de Lyon, et Abdoulaye, par l’intermédiaire d’une connaissance commune.
De ce premier instant naîtront les suivants, qui permettront à Maxime de découvrir le cercle d’Abdoulaye, et notamment Ali et Papa
Viennent ensuite la rencontre de cultures, de points de vue, de modes de vie, d’envies, d’espoirs et un fort sentiment de proximité au-delà des différences d’origine, de culture, de mode de vie. Une proximité créée par leur qualité d’artistes. Leurs échanges nourris, leurs confrontations autour de la politique, du développement, des questions sociales les ont très vite inspirés l’idée de créations communes, pour aller au-delà des mots, confronter leurs idées à la réalité, mettre en pratique leurs expériences, immortaliser leurs émotions et avoir une empreinte de leurs discussions.
Ce projet conduit depuis huit mois, et auquel s’est joint Joël la faveur d’une rencontre, a pour objectif de donner de la valeur ajoutée aux identités personnelles et de permettre à chacun de bénéficier de l’émulation du groupe, de l’expérience et de l’histoire de chacun pour en écrire une commune. De la construction du cadre et la pose de la toile à l’expression picturale en elle-même, chaque étape a été réalisée en commun. Partager l’inspiration, les techniques, la vision de l’art et du monde. Les origines artistiques de Abdoulaye – sculpteur-fondeur, Papa Rasta – musicien, Joêl – plasticien, les origines géographiques ou ethniques de chacun et la sincérité de tous ont incontestablement alimenté et enrichi la production de ces artistes qui ont développé un travail inspiré par le métissage, le brassage d’inspirations, le mélange de techniques.
Ces “ Rencontres sur Toile ”, à la forme spontanée et au fond contrôlé, véhiculent de nombreux messages relatifs à l’éducation, la tradition, le respect, la vision de la vie, présente et à venir. Le travail de MIMO, c’est l’œuvre d’artistes respectueux des autres, de la vie, des différences, souhaitant porter la sincérité et l’honnêteté envers soi et les autres au plus haut des valeurs.
Chacune de ces œuvres est une étape dans le cheminement collectif et individuel des artistes de MIMO, qui offrent ici la satisfaction, non absente de fierté, d’avoir dépassé le cadre individualiste que peut parfois revêtir la création picturale et qui prévoient de promouvoir leur concept à l’international. Comme le souligne le titre initialement choisi du projet, “ Demain n’existera pas sans aujourd’hui ”, pour chacun des messages transmis par les toiles, mais aussi pour chacun d’entre eux.
Maxime Guillemot, 32 ans, France (Lyon), artiste peintre amateur depuis 15 ans, en activité principale depuis un an. “ Donner une dimension supplémentaire au sens de mon travail, diffuser des messages positifs, de partage, de bienêtre, d’abondance. ”
Abdoulaye Kaboré, 39 ans, Burkina Faso (Mossi, de Zorgho), sculpteur – fondeur, peint occasionnellement depuis 14ans. “ Promouvoir l’art et la culture de chacun, échanger des façons d’appréhender la création artistique, développer et renforcer notre amitié. ”
Papa Rasta, 40 ans, Burkina Faso (Mossi et Peul, de Yako), musicien et sculpteur, a débuté la peinture dans le cadre de Mimo. “ Montrer que l’on peut dépasser la concurrence et favoriser la prise de conscience par l’expression libre d’émotions créatives et constructives. ”
Ali Bolly, 35 ans, Burkina Faso (Peul, de Sabcé, région de Bam), peintre, peint depuis 15 ans.
“ Le plaisir d’échanger nos idées, l’échange moral des premières rencontres m’a donné envie de développer cette alternative au travail solitaire plus limité en menant nos inspirations. ”
Joël Isaac, 35 ans, Bénin (originaire de Côte d’Ivoire et d’Ethiopie), plasticien, peint depuis 10 ans.
“ Pour partager des énergies autour du sentiment que cela faisait partie de mon chemin en raison de la confiance instinctive qui s’est tissée. ”
Collectif MIMO contact : guillemotdesign@gmail.com
RIP Papa Rasta, décédé depuis la parution de cet article suite à un accident de la route en mobylette.