Après son best-seller « Les Clés de l’alimentation santé » paru en 2012, le Dr Lallement nous propose un voyage plus exhaustif sur le chemin de la bonne santé avec « Les 3 clés de la santé : alimentation, environnement, mental et émotions ». UFFP s’est entretenue avec lui, après la sortie de son dernier ouvrage, aux éditions Mosaïque Santé. Comment notre organise se fait intoxiquer par les facteurs environnementaux, l’alimentation et le poids des pensées négatives et du stress sur le venue des maladies auto immunes et dégénératives. Cette bible, du mieux vivre et prendre soin soi, est réellement une lecture que nous vous conseillons impérativement !
Bio Expresse : Le Dr Miche Lallement est Chirurgien des Centres de Lutte Contre le Cancer
(Centre A. Lacassagne, de juin 1991 à décembre 2011)
Ancien Chef de Clinique-Assistant des Hôpitaux de Toulouse
(Ancien CCA de chirurgie digestive puis de chirurgie gynécologique), spécialisé en Onco-nutrition. Il est l’auteur de : « Les clés de l’alimentation-santé » et « Les trois clés de la santé ».
Co-fondateur, avec le Dr Yann Rougier, de l’Association Ressource des A-M : prise en charge globale du terrain des maladies émergentes, accompagnement des thérapeutiques anti-cancéreuses.
Il ajouté à ce cursus, un nouveau métier : la prise en charge du « terrain » des maladies chroniques, qui est une approche médicale récente, d’une efficacité remarquable mais encore trop peu répandue…
Depuis qu’il propose cette prise en charge à ses patients, il a constaté une demande de plus en plus forte, ce qui l’a conduit à cesser son activité chirurgicale.
La demande émanait initialement de ses patients traités pour cancer, mais cet accompagnement s’avère également très efficace face aux maladies auto-immunes et à l’ensemble des maladies émergentes : fibromyalgie, etc.
Enfin, elle est indispensable dans une démarche de prévention de ces pathologies. Pour savoir si vous êtes particulièrement exposé à ces maladies, rendez-vous sur la page : « Testez-vous ».
Cette activité de prise en charge du terrain peut se faire grâce à :
- des consultations médicales à Antibes ;
- des séminaires sur les trois thèmes ci-dessus : cancers, maladies auto-immunes et fibromyalgie ;
- prochainement, des accompagnements personnalisés au sein du Centre Ressource des A-M.
Entretien avec UFFP :
Pourquoi ce livre ? un plaidoyer pour le bons sens, vous dites
Un livre pour informer de la véritable explosion des maladies chroniques : cancers, diabète, allergies, etc. ; pour faire prendre conscience que cette explosion n’est pas une fatalité, mais qu’elle provient de notre environnement moderne, dont on peut se protéger pour une large part.
Le bon sens est utile, car lorsqu’on comprend les phénomènes qui sont en jeu, il est plus facile de s’en protéger.
Vous indiquez que les maladies peuvent être évitées ? Génétique non ce n’est pas une fatalité ? nous sommes tous porteurs de gènes fragiles ?
Oui, nous avons tous des gènes à risque de maladie ; mais ces gènes n’aboutiront à des maladies que s’ils sont « stimulés » par des facteurs liés à l’environnement : toxines chimiques, inflammation chronique, etc. Ces facteurs sont appelés épigénétiques, c’est à dire autour des gènes, par exemple le tabac vis à vis du cancer du poumon.
Parlez-nous des maladies métaboliques ? Des maladies dégénératives ?
Les maladies auto immunes ?
Les maladies métaboliques sont dominées par le diabète, l’obésité et les maladies liées à un excès de triglycérides. Par contre, le cholestérol est de moins en moins reconnu comme un facteur de risque.
Les maladies dégénératives regroupent l’arthrose, l’ostéoporose, mais aussi les cancers, qui correspondent au stade ultime de la dégénérescence des cellules.
Les maladies auto-immunes sont dues à la fabrication par l’organisme d’anticorps dirigés contre ses propres cellules : articulaires (polyarthrites), intestinales (RCH, maladie de Crohn), etc.
La fréquence des cancers est alarmante ? Comment l’expliquez-vous ?
Nous ne sommes pas porteurs, de nos jours, de davantage de gènes à risque de cancer que nos parents ou nos grands parents ; si la fréquence de ces maladies augmente, c’est donc que l’environnement actuel est de plus en plus toxique pour nos gènes !
Vous avez arrêté vos activités chirurgicales. Aujourd’hui, vous vous consacrez à la recherche ?
Oui, une recherche clinique, c’est à dire au contact des patients, et non en laboratoire ; l’expérience de chaque patient m’est très utile pour mieux cerner les causes environnementales des maladies.
Comment augmenter son espérance de vie et en bonne santé ?
En identifiant tout ce qui est toxique dans notre environnement : l’alimentation moderne, très déséquilibrée ; la pollution, qui augmente dramatiquement ; enfin, le mode de vie actuel, de plus en plus stressant, aggrave les risques, en diminuant l’immunité.
Deux siècles et des maladies d’un type nouveau, crées par l’homme ?
Oui : l’exemple le plus caractéristique concerne les fibromyalgies, qui n’existaient pas il y a deux générations ; il s’agit d’une maladie d’origine essentiellement toxique, de plus en plus répandue.
Vous dites que la médecine chimique a des limites ? que pensez-vous des médecines douces du genre naturopathie et sophrologie ? Pourtant cela n’est pas encore bien perçu, qu’en pensez-vous ?
La médecine chimique est extrêmement efficace sur les désordres de courte durée : infection… Mais elle est très limitée dès que les maladies deviennent chroniques, c’est à dire durables ; les médicaments ont alors des effets secondaires, qui deviennent souvent pires que leurs bénéfices.
Les médecines douces n’ont pas ces inconvénients, elles sont souvent efficaces mais ne suffisent pas toujours à rééquilibrer un terrain à risque : elles ne peuvent remplacer une bonne hygiène de vie !
Les maladies chroniques, et les médecines millénaires ?
Les médecines millénaires : chinoise, indienne, amérindienne, proposent toutes d’agir sur l’hygiène de vie, elles représentent donc des réponses tout à fait adaptées à notre environnement toxique.
Vous développez trois points fondamentaux : le juste équilibre, corriger les déséquilibres de nos modes de vie et enfin, consacrer chaque jour un temps pour nous-mêmes ?
Oui :
– prendre conscience que l’excès est aussi délétère que le manque : évitez de prendre des compléments alimentaires sans avoir identifié vos carences !
– Un mode de vie sain permet d’éviter les principaux déséquilibres de notre environnement.
– Prendre du temps pour nous est indispensable pour nous replacer au centre de notre vie ; notre éducation nous a souvent appris à être dans le sacrifice, ce qui est néfaste.
Les principales épidémies de notre temps viennent du terrain, cancer, diabète, sida, ebola et les maladies immun dégénératives ?
Oui, même les maladies infectieuses sont largement dues au terrain : si nous avions une immunité aussi forte que celle de nos ancêtres, nous n’aurions sans doute pas connu les épidémies de sida ou d’ébola ; mais les changements climatiques sont également probablement en cause, et l’on peut craindre que ce ne soit que le début…
Comment faire face ? détoxification ? comment se préserver de la pollution dans une ville comme Paris ou Tunis par ex, bien connues pour être sur polluées ?
La pollution atmosphérique n’est probablement pas la principale ; celle d’origine alimentaire est sans doute prépondérante : pesticides… Seules des décisions politiques pourraient s’attaquer à la source. En attendant, il est possible de mesurer les principaux polluants présents dans nos organismes, et d’aider à les éliminer par des cures adaptées.
Quel est le poids du stress, de l’angoisse et de la dépression sur les maladies ?
Ils agissent comme des amplificateurs des désordres d’origine chimique : le stress affaiblit fortement l’immunité et les processus naturels de détoxication, en particulier par le foie.
L’immunité, c’est en fait notre arme ?
En effet : c’est notre « médecine du corps », celle qui nous a protégé durant des millénaires, bien avant l’apparition des médecins ! Mais elle est de nos jours malmenée par nos modes de vie, d’où les épidémies d’infections, de cancers…
Quelle est la place du stress, des traumas, de l’anxiété ? l’intoxication psycho émotionnelle est dans notre quotidien comment se soustraire de nos quotidiens toxiques, famille, emploi, amitiés, etc ?
Comme pour l’alimentation et pour la nature, il faut revenir à des relations humaines protectrices, comme la cellule familiale, par exemple. Malgré des règles parfois contraignantes, celle-ci fournissait un milieu où l’on pouvait se ressourcer face aux agressions de la vie. De nos jours, la cellule familiale est de plus en plus éclatée, elle a fait place à beaucoup d’individualisme…
Quelle est l’influence des pensées sur le corps ? education santé, enfance y sont pour beaucoup ?
Le pouvoir de l’esprit et des émotions sur le corps est considérable, au point qu’il est parfois possible de guérir de maladies très graves simplement en changeant d’environnement familial ou professionnel ! Et en effet, beaucoup de tensions psychologiques remontent à notre petite enfance. S’il n’est pas possible de changer ce passé, il est très utile et efficace de faire la paix avec !
Quelle place donner à la sophrologie et au reiki par ex et à ces méthodes plus douces et alternatives ?
De nombreuses techniques ont pour but de remonter vers les « blessures de l’âme et de l’esprit » grâce à la mémoire du corps, à travers la respiration, les massages, etc. Je conseille à tous mes patients de chercher à évacuer ces blessures, que ce soit grâce à ces techniques, ou par des conseils simples fournis avec la « clé N° 3 »
La naturopathie, quand à elle, s’intéresse davantage à l’hygiène de vie alimentaire et à la détoxication.
Merci Dr Lallement