Cette pandémie mondiale nous a arraché à nos rythmes effrénés mais aussi à certains fonctionnement sociétaux que nous avons acquis au fur et à mesure de nos vies. Croyances populaires, clichés sur l’amour, la vie à deux, la famille, bon nombre de nos repères sont affectés aujourd’hui. Nous obligeant à nous redéfinir, à nous repenser.
Entre les privations, l’isolement, le confinement, et les manques de liberté, difficile de dire que tout sera comme avant, non rien ne sera comme avant.
Pour certains le Covid, a emmené ses deuils, ses pertes et renonciations, mais aussi ses prises de conscience. Sur ce qui doit être, comment l’on doit être, comment l’on doit se repenser pour soi mais aussi pour les autres.
Pour moi le mois de janvier a été le début d’un tsunamis dans divers domaines, j’ai été confrontée à la nécessité de prendre un autre chemin de vie inconnu, car celui qui m’était connu ne menait nulle part. Je devais accepter la fin d’un monde, le mien avec mon compagnon, pour m’ouvrir dans la douleur, à un autre que je n’ai pas choisi, mais qui m’a été imposé du fait de la maladie grave de mon compagnon de vie.
Sur le moment la fracture émotionnelle était si terrible, que je n’ai pu l’accepter. Pourtant tous mes acquis étant ébranlés, me voilà obligée à m’ouvrir à l’inconnu, pour combattre ce karma qui me met à terre et qui m’oblige aussi à me relever pour vivre intensément et sans peur ma douleur. Et ainsi à m’ouvrir à une autre moi à un autre autre…
Cet autre moi me renvoi entre autre à l’image « du couple » et toutes ces fausses croyances qui m’ont bercée gamine à adulte
J’ai beaucoup écrit sur la gestion des émotions ici et dans divers autres médias, notamment la carence et la dépendance affective. Au fur et à mesure de mes expériences de vie, mes patients, la vie, j’ai compris que certaines croyances et valeurs devenaient obsolètes car elles restaient figées et contribuaient à tuer la liberté de l’autre et la sienne par définition.
La liberté affective
Comme vous le savez dans un couple il y adeux deux individus (pour l’instant on fait simple, on n’ajoute pas les enfants). Donc, en toute logique mathématique, nous dirions que 1+1=2, Le deux c’est la dualité, la confrontation, le blanc et le noir, le Yin et le Yan. Sauf qu’en fait, 1+1=3. Le chiffre 3, La Connaissance-La Volonté-Le Coeur, l’équilibre !
En Réalité nous sommes 3
Dans l’idée simple et saine que nous avons trois entités à part entière dans le couple. Par ce raisonnement, il s’agit justement de développer sa propre liberté, son propre épanouissement personnel pour pouvoir accueillir l’autre, sans jugements, sans rancœurs, sans attentes !
Nous avons trop tendance à attendre de l’autre, et par ce fait nous le formatons avec notre vision du monde, et ainsi on lui fait violence, car bien souvent il ne répond pas à vos attentes.
La rencontre de l’autre est une chance inouie a blessing in disguise
Pas de hasard mais la rencontre de l’univers qui vous fait connaitre la personne, c’est un lien cosmique indéfinissable que nous vivons sur sur cette Terre. C’est pour cela que nous sommes irrémédiablement attirés par celui ou celle-là et pas par un/une autre.
Là où on triche
Nous présentons la plus belle image de nous, n’est-ce-pas ? sauf que le naturel revient vite fait au galop et les imperfections, que nous jugeons comme telles, « doivent » être changées et au plus vite. L’autre Doit changer…Ce n’est pas nous ! (Grosse erreur)!!!!
Nous ne voyons pas que l’autre représente la partie que nous ne voulons pas voir de nous-même…
Si nous appliquions l’adage : « Change et l’autre changera », la vie serait plus simple et plus harmonieuse. Mais cela demande de l’intelligence émotionnelle et un franc courage, car il faut savoir que le cerveau est capable de développer au moins 12 pensées différentes pour la même situation !
Mais le quotidien tue nos illusions
Bien souvent, la vie à deux est un CDI douloureux et l’envers du décor nous le rappelle très vite.
La vie de ce couple, avec la fatigue, la pression, le bruit est un tue l’amour. Et bien souvent nous oublions les sentiments qui nous ont amenés à nous unir, pour ne garder que les contrariétés d’un quotidien usant et peu magique. Et c’est là que l’on fait sortir le moins alléchant de notre caractère, le masque tombe …
Si nous allons au-delà de nos croyances limitantes et c’est déjà beaucoup, si nous allons interroger notre cerveau en nous posant les questions (qui nous permettront d’accéder aux autres pensées et de laisser la pensée automatique du genre » je me fais chier dans cette vie pépére » et c’est parcqu ‘elle n’a pas rangé la maison, les enfants hurlent, mais qu’est ce que je fous ici…) :
- Est-ce-que je peux réagir d’une autre façon ?
- Est-ce-que je peux imaginer une autre façon de penser ?
- Est-ce-que je pourrais rire de cette situation ?
- Est-ce-que je pourrais ne pas m’en soucier ?
- Est-ce-que je pourrais m’en détacher ?
- Etc…
Arrêtons de rejeter la faute à l’autre
Si nous arrivons à nous connaître, et nous pouvons y arriver, la « faute » ne sera pas rejeter sur l’autre.
Dans n’importe quelle situation, l’autre nous permet de voir ce qu’il se passe en nous, c’est une aide très précieuse.
L’autre nous permet de voir nos croyances qui nous limitent, il nous permet d’aller dans notre infini, de nous connaître dans notre entièreté. Parfois, c’est douloureux, parce que nous avons tous des blessures. À nous de les regarder et de surtout en prendre conscience et c’est grâce à l’autre que tout ceci peut arriver.
L’autre est votre miroir croyez le
Comme un accélérateur d’éveil et là il n’y a pas de fatalité, dans la mesure où on doit apprendre à nous écouter, nous pardonner…
Si déjà, nous sommes capables de nous aimer alors, nous serons capables d’aimer l’autre. Aimer, c’est être libre. Libre de nos carcans, de nos croyances, de notre éducation (il « faut » faire comme ci ou comme ça) des diktats de notre société.
- La liberté dans son couple, c’est de regarder l’autre évoluer et d’être heureux pour lui.
- L’indépendance affective, c’est de ne plus attendre que l’autre remplisse un vide en nous. De ne plus aller chercher chez l’autre ce qu’il nous manque. En fait, que nous croyons qu’il nous manque ! C’est aussi de regarder, de ressentir, d’accueillir nos vieilles blessures.
Il existe plusieurs sortes de couple.
- Il y a des couples de confrontation ou d’opposition qui permettent de prendre conscience de nos blessures plus ou moins profondes et plus ou moins béantes, sans la découverte de nos blessures, nous ne pouvons pas être libres.
- Les couples guérisseurs qui permettent de panser nos blessures sans pour autant remplir la fonction du couple : grandir.
- Et puis, il y a les couples universels qui permettent la libération des dépendances affectives, qui permettent l’expression individuelle.
- Enfin, le couple cosmique qui permet une rencontre d’âme à âme!
Protégez vou