Oui c’est la rentrée mais la sinistrose qui va avec, existe déjà bien avant. Avec les profondes crises que traversent le Monde du Nord au Sud, précarité, chômage, inflation, Guerre en Ukraine, crise migratoire, hécatombes naturelles en tout genre, désordre climatique, ouf, c’est très dur de se dire que nous retournons vers une autre année de labeur mais avec les « casseroles » que l’on traine depuis un certain temps.
Face à un contexte économique et social de plus en plus délabré entre le Nord et le Sud, le mal être des collaborateurs est de plus en plus grandissant. Alors oui on n’en parle pas, on subit, c’est très tabou la souffrance au Travail en France et en Tunisie et partout ailleurs.
On connait les méfaits du « Burnout » cad l’excès de travail, mais la démission lente, pernicieuse « le fait de pointer sans rien faire » le fait de ne plus être en phase avec l’univers de son Entreprise ou pire de subir sa maltraitance pour finir » au frigo » ou » virée »‘ (un peu moins) …
Bien avant les répercussions de la Guerre en Ukraine, la pandémie mondiale avait déjà bien entamé la culture d’entreprise ce qui s’était traduit par un délitement de certaines habitudes venant de nos collaborateurs. Nous avons tous connu plus ou moins des passages à vide, des collègues qui décideraient de « pointer sans rien faire » chose que l’on reproche souvent aux fonctionnaires qui font acte de présence, dans leur zone de confort pro et qui restent économes de leur effort, en attendant le chèque de fin de mois.
Mais voilà que depuis un certain temps, cette attitude quelque peu « anecdotique » est progressivement, lentement mais surement, entrée dans les mœurs. Entre procrastination, démotivation, absences, manque d’endurance ou de rentabilité, nous ne pouvons constamment trouver les « CAUSES « dans les facteurs endogènes qui secouent nos sociétés.
Et nous sommes aujourd’hui, forcément contraints d’y faire face.
Un vrai casse-tête pour bon nombre de patrons et DRH, une zone échappatoire pour bon nombre d’entre nous qui ne se reconnaissent plus dans le métier qu’ils font !
Le Covid et la crise post Ukraine objecteurs ou perturbateurs de la conscience d’Entreprise ?
Une vague de démissions en masse en début d’année s’était présentée en France et en Tunisie depuis quelques mois. Oui ces différentes crises successives ont sapé tout notre moral. De plus en plus de collaborateurs, deviennent partisans du moindre effort. Beaucoup d’entre eux déçus, d’une situation qui se dégrade au fil des mois. D’autres mis aux oubliettes, maltraités, mis sur la touche, les poussant au décrochage irrémdiable.
Si j’écris ce billet de santé, c’est pour quelqu’un de très proche, mais aussi pour beaucoup d’amis, de collaborateurs que je suis amenée à rencontrer auprès de ma spécialisation Sophro Entreprise.
Ce n’est pas un mythe
Les salaries sont de plus en plus démotivés, ce n’est pas un effet de mode, ou une interpellation green washing, c’est du vécu.
Mais ils doivent payer les factures, manger, nourrir leurs enfants. Alors par peur, plutôt que démissionner, ils restent à leur poste, mais font juste le nécessaire. Ils respectent les horaires, réalisent leur travail, mais ils ne vont pas accepter de tâches supplémentaires.
Désengagement professionnel quand tu nous tiens
La surenchère professionnelle semble être un concept bien lointain, eu égard aux jeunes générations qui sont adepte d’un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso. Mais le quiet quitting n’est pas anodin, il est l’expression d’un mal être profond qui ronge nos sociétés.
En France, selon une étude du cabinet de conseil Gallup, seulement 6% des salariés sont engagés au travail. Depuis la crise du Covid, des études montrent que le rapport au travail a changé. Les arbitrages sont maintenant plus en faveur de la vie personnelle que de la vie professionnelle.
QUIET QUITTING VERSUS BURN OUT ?
Il est vrai que depuis les crises successives le travail a changé qualitativement, les conditions de travail notamment avec l’introduction du télétravail qui casse le lien social et peut amener aussi une invasion plus sournoise dans la sphère privée. Les repères ne sont plus les mêmes et on doit jongler entre vie de famille et vie professionnelle dans des contextes qui ne sont pas du tout ergonomiques ou confortables ( les Troubles musculosquelettiques font alors la part belle aux nouvelles conséquences psychosociales liées à ces nouveaux mode de collaboration)
En France tout comme en Tunisie, le Burn out est une réalité et à bien des égards, et cela reste toujours un sujet tabou, beaucoup n’osent pas en parler, alors que c’est une réelle souffrance psychologique. Et donc, le quiet quitting serait une nouvelle forme de prise en charge de cette souffrance.
Une arme que bon nombre de collaborateurs brimés peuvent choisir de prendre afin de faire face à l’épuisement au travail.
Si on parle du contexte Français où je vis, prés de 2,5 millions de personnes souffrent de burn out en France. C’est ce qu’indique le dernier baromètre du cabinet Empreinte humaine. La détresse psychologique des salariés ne cesse d’augmenter.
Un désinvestissement pour sauver sa peau
Le quiet quitting n’est pas un comportement pathologique en soi, le fait de nier son burn out, au contraire le serait. Cette stratégie de faire face ne peut cependant pas convenir à tout le monde.
En terme de durabilité, cela n’aidera pas à ameliorer les conditions de travail à long terme, si ce n’est pas à s’apposer des limites à ne pas dépasser pour ne pas se détruire.
Alors oui, au grand dam des DRH ou chef d’Entreprise cette attitude est saine mentalement, mais elle n’est pas la solution au dysfonctionnement intraentreprise.
Si la vie n’est pas le travail, comment donc avoir une bonne vie dans le travail ?
Face à la pression permanente, au stress, à la crise, difficile de rester en santé.
La Qualité de vie au Travail un euphémisme ?
La Santé physique et psychique reste le corrolaire de la motivation au travail ( et donc la rentabilité)
Un collaborateur en bonne santé et une Entreprise en bonne santé !
La santé du collaborateur si défaillante va mettre en péril l’ entreprise ( l’absentéisme et le manque de performance et la démission lente ont un cout réel)
Le respect de l’intégrité physique est un must !
Le respect de l’intégrité psychique également, et le collaborateur doit pouvoir s’exprimer sans peur de représailles et c’est bien le travail d’un psychologue du travail qui doit travailler en collaboration avec les RH pour justement détecter les cas de burnout et ou dépression ( qui peuvent aboutir à des suicides potentiels si non écoutés, engageant la responsabilité pénale de l’Entreprise)
Le développement du dialogue social est aussi IMPORTANT : beaucoup de collaborateurs sont démotivés, désengagés car ne sont pas écoutes et leur propositions délaissées, ils ont l’impression de ne pas faire partie des maillons de la chaine .
Il faut Coacher les Managers à être dans l’intelligence émotionnelle ( savoir écouter sans trancher violement et les coacher à devenir des Managers responsables) se faire respecter sans terroriser le collaborateur, reste crucial.
L’équilibre entre la vie pro et la vie privée ici encore, pour éviter la surrenchére professionnelle est importante.
Apprendre à gérer les conflits avec la hiérarchie et ou collègues : en tant que Sophrologue chargée des troubles en Entreprise, j’ai été souvent approchée par des collaborateurs en souffrance, qui m’ont confiée qu’ils vivaient une forme d’harcèlement moral avec des collaborateurs et ou chef qui les « terrorisaient » attention l’harcèlement moral au travail est passible de la médecine du travail et du psychiatre, il sort des sentiers de la médecine douce.
Le RH Manager responsable
Il est crucial qeu l’équipe RH soit plus à l’écoute et il faut ne pas hésiterà demander aux Managers d’accepter de parler des « conflits » larvés au sein de leur direction, pour que cela ne dégénère aussi en dépression et ou Burnout.
Travailler la résistance au Changement
Comme expliqué cela devrait faire l’objet d’ateliers tant au sein des Managers qu’aux collaborateurs, car le changement est un mouvement que l’on ne peut stopper.
Changement des outils, des TIC des directeurs, fusion avec autres groupes etc, tout cela se prépare et ne doit pas être imposé, mais au fur et à mesure, il faut préparer le collaborateur. Préparer au changement et non l’imposer ( coaching, boosting des capacités etc)
Le télétravail nouvelles souffrances du travail.
Le stress au travail et les troubles musculo-squelettiques sont une réalité post covid mais aujourdhui l’inflation a aussi rajouté une louche.
Nos TMS rappelons le sont la résultante de l’environnement dans lequel nous travaillons, des douleurs présentes sur certaines parties localisées du corps. Elles apparaissent davantage dans les articulations du haut du corps : quand on travaille dans un espace non dédié au bureau, cuisine, salon etc
Nous développons des blocages et ils se manifestent :
Poignet-main : 40%
Epaule : 37%
Coude : 21%
Genou : 1%
Autres syndromes : 1%
Les facteurs qui favorisent les TMS sont :
Les mouvement bio mécanique ; Mouvements de force, positions extrêmes, répétition des mêmes gestes, travail statique, vibrations, chocs mécaniques, froid…
Contraintes organisationnelles : Organisation et environnement de travail, management
Individuels : Age, sexe, état de santé
Contraintes psycho-sociales ou la façon dont le travail est perçu par le salarié : Insatisfaction, travail monotone, tensions engendrées par les délais à respecter, manque de reconnaissance professionnelle, manque d’autonomie, relations sociales dégradées, absence de soutien de la hiérarchie, relations difficiles avec les collègues, insécurité de l’emploi.
Par conséquent, le stress au travail peut provoquer des douleurs musculaires, des œdèmes, des inflammations au niveau des tendons, ulcères, infarctus, constipation, épaississement et bouchage des artères…
Garder le dialogue ouvert
La sophrologie est une méthode douce non invasive, qui booste les capacités et apprend à gérer le stress et les émotions négatives. Elle responsabilise en donnant au collaborateur la possibilité d’être l’acteur de son propre changement.
En déliant la parole en déculpabilisant en mettant en avant les ressources de tout un chacun, on aide à reconstruire confiance et estime de soi, d’abord, puis confiance en l’entreprise ensuite, une fois les problèmes et les blocages mis sur la table !
Quelles solutions naturelles pour les réduire ? LA SOPHROLOGIE SEULE NE SUFFIT PAS !!!
Une meilleure hygiène de vie au travail :
Diététique, ergonomie, ostéopathie, kinésithérapie
Techniques de management plus responsables, prise en compte des facteurs humains pour alléger les contraintes organisationnelles
Diététique, sport et une bonne hygiène de vie
Sophrologie, sport, vie sociale
LA QVT à rafraîchir !
Il faut réviser nos barométres.
Les étapes pour détecter le mal être en Entreprise :
– D’abord libérez la parole de votre collaborateur ( vous détecterez ainsi les profils vulnérables)
Reconnaître l’importance de la qualité de vie au travail, sensibilisera les entreprises à la prise en charge de ce problème, et permettra aux personnes en souffrance d’oser le dire.
– Proposer des espaces récréatifs et ou de détente ( relaxation, sophrologie etc)
Les entreprises qui proposent à leurs collaborateurs des séminaires de sophrologie sur la prévention du burn out sont de plus en plus nombreuses. Leur volonté d’être à l’écoute de leurs salariés et de leur apporter des solutions novatrices ne peut que les valoriser.
– Identifier et reconnaître les agents stressants
Faire entrer la sophrologie dans l’entreprise, c’est sensibiliser les collaborateurs à reconnaître les agents stressants, et leur apprendre quoi changer dans leur quotidien pour limiter leur stress.
– Ecouter les tensions physiques psychologiques et émotionnels ( les signaux de votre corps et de votre tête )
La sophrologie permet ainsi de prendre conscience de l’état émotionnel et psychologique
BIen que l’entreprise ne soit pas le lieu pour se dévoiler, elle peut donner l’impulsion pour se prendre en charge rapidement et éviter un burn out et là la médecine du travail, le DRH les Comités d’Entreprise les Comités d’hygiène etc ont un rôle à jouer.
La Sophrologie en Entreprise
Avec quelques séances de sophrologie, on peut agir efficacement sur les premières manifestations du burn out.
– On apprend à évacuer les tensions physiques et émotionelles
– On apprend à prendre du recul par rapport aux agents stressants
– On travaille la mémoire la concentration ( boosting des capacité)
– On renforce la la confiance en soi, et on restaure l’estime.
– On s’adapte mieux en étant dans la distanciation et la pensée positive au stress en Entreprise
La sophrologie en quelques mots
Mise au point en 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, la sophrologie est une technique de relaxation basée sur des exercices de respiration et de gestion de la pensée.
Elle assure une détente physique et psychique propice à la gestion du stress à l’amélioration de la concentration, de la mémoire ou de la créativité.
Dans leur rapport sur la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail, remis au Ministre du Travail en France, le magistrat P. Nasse et le psychiatre P. Légeron recommandaient la sophrologie pour aider les employés à : « gérer plus efficacement les exigences et contraintes du travail en améliorant leurs stratégies d’adaptation aux sources de stress, en renforçant leur résistance au stress ou en soulageant les symptômes associés au stress. »
Sophrologie et travail comment j’interviens en tant que thérapeute ?
Les techniques de gestion du stress proposées par la sophrologie ne sont pas uniquement destinées à s’attaquer aux effets du stress, mais bien d’en éviter les causes. Elles permettent à chaque collaborateur de découvrir son propre seuil de tolérance et lui donnent les outils nécessaires pour éviter de passer le point de basculement.
Mais il convient de rappeler que tout un travail d’amélioration des conditions de travail, doit être effectué pour garantir la santé du collaborateur. La Sophrologie seule ne suffirait pas !
Il faudrait en fait, plus justement mieux répartir la charge de travail en fonction des effectifs, du temps de travail et des compétences ; redéfinir les responsabilités de chacun ; revoir les méthodes d’évaluation des performances individuelles ou collectives et les modalités de reconnaissance du travail…
La Sophrologie au travail ne se limite pas uniquement à la gestion du stress des émotions et de la vitalité
C’est aussi un outil de développement pour les collaborateurs. Il ne faudrait pas la limiter à rôle curatif, pour répondre à une situation de stress. Elle permet également d’apporter des outils particuliers de développement personnel.
En complément des outils et du développement relatif au savoir-faire de vos collaborateurs, la sophrologie ouvre le champ du savoir-être dans le milieu du travail. Dans un monde de plus en plus globalisé où la performance à out prix au moindre coût, prime, laminant la santé du salarié.
Par des techniques faciles d’apprentissage et utilisables dans la vie professionnelle, la Sophrologie permet de développer :
La confiance en soi,
La motivation,
La créativité. Et donc la performance !
Bien-être au travail ou la qualité de vie au Travail une réalité à construire !
Un concept qui est loin d’être creux et qui doit interpeler tout DRH et Entreprise « responsable » pour un « management » responsable.
Le bien-être au travail et l’équilibre entre la sphère professionnelle et la sphère privée sont des attentes chaque jour plus importantes pour les collaborateurs de l’entreprise.
Quel module proposer en Entreprise ?
Cet accompagnement peut se faire de différentes manières
La mise en place d’atelier de relaxation peut prendre de nombreuses formes au sein même de l’entreprise (ateliers de groupe sur la pause du midi, séances individuelles, formations ciblées), comme en dehors : participation aux ateliers de relaxation, séances individuelles.
Cette approche répond aux besoins des CE, mais également des comités d’Hygiène et de Sécurité.
Proposée comme un service, une pause relaxation proposée à vos équipes contribue à la sensation de bien-être au travail et constitue une véritable marque d’attention.
De plus en plus d’entreprises se lancent dans cette démarche, que ce soit dans l’industrie, la grande distribution ou le conseil. Le MEDEF en France s’est penché avec intérêt sur ces techniques et surtout sur les résultats obtenus par rapport au faible investissement.
NB la qualité de vie au travail concerne tous les secteurs d’activité !
Avec une pratique régulière de la sophrologie, la personne apprend à développer ses ressentis, à dégager les tensions et donc à réduire les risques d’apparition des TMS en adaptant ses positions et ses habitudes de vie pour atteindre un meilleur confort quotidien.
La prévention des risques psychosociaux est obligatoire pour les entreprises
Au même titre que les autres risques professionnels, la qualité de vie au travail en Tunisie doit devenir une garantie de qualité et de performance d’une Entreprise.
Fériel Berraies est Sophrologue certifiée RNCP ( formée Aliotta formations Paris) membre adhérente de la Chambre Syndicale de Sophrologie.
Egalement praticienne en Hypnose Ericksonienne, formée Xtréma Paris
En Formation en Naturopathie :aromathérapie, phytothérapie, gemmothérapie, hygiène de vie, diététique et Fleurs de Bach
Retrouvez ces chroniques santé en France : Onmeda, Thérapeutes magazine, EM Santé magazine France et Al Huffington Post Maghreb dans son blog santé et société
Pour des conseils retrouvez là sur www.feriel-berraies-therapeute.com
*TMS troubles musculo squelettiques
*RPS Risques psychosociaux ( stress, angoisse, émotions négatives, dépression, burnout etc)
Fériel reçoit à son cabinet sur Ozoir la Ferrière en Seine et Marne et se déplace sur Paris et environnant pour travailler en Entreprise, collectifs, associations et établissement de santé
Elle intervient au Maghreb ( Tunisie, Maroc) sur invitation de commanditaires dans des conférences, colloques pour proposer des ateliers. Elle travaille en monopole pour l’IFE en Tunisie avec qui elle compte pres de six ans de collaboration avec les plus grands groupes et multinationales basées en Tunisie.
Pour lui écrire : fbsophro@gmail.com