Valentin Achidi Agon « … savoir prendre des risques pour sa génération » !

  • By UFFP
  • 1 janvier 2014
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Lauréat du prix Entrepreneuriat Bénin

Une Afrique de la relève, une Afrique des compétences valorisées : voici le rêve que caresse Valentin Agon depuis des décennies «  être capable de trouver aux problèmes africains des solutions africaines » cet entrepreneur médical du Bénin y croit dur comme fer et du vœu pieu il est passé à l’action !

Ardent défenseur de la médecine bio environnementale, il a trouvé dans les  ressources de son pays, les meilleurs palliatifs aux maux qui déciment les populations africaines : avec Api-Palu il a crée un médicament accessible aux populations défavorisées, capable de limiter les pertes humaines liées au paludisme, qui reste une cause de mortalité très sérieuse dans le Continent.

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photo Diane Cazelles pour UFFP

 

Entretien avec UFFP

Vous menez une double mission ? Oui je suis dans la recherche bioenvironnementale pour faire découvrir le capital médicinal de l’Afrique. Depuis quelques années nous sommes investis dans pas mal de recherches. Nous étions venus au constat que l’Afrique meurt de plusieurs maladies mais paradoxalement, les médicaments sont en Afrique.

Donc vous avez décidé de trouver des solutions durables ? Oui nous nous étions dit que pour une médecine durable dans notre région, il fallait penser à effectuer des recherches sur les compagnons végétaux de  nos ancêtres qui avaient survécus. Ces plantes sont toujours aussi efficaces et elles ont gardé leurs vertus thérapeutiques contre les agents pathogènes. Pourquoi alors ne pas aller fouiller dans cela ? Vers les années 80 on avait été initiés à Bruxelles sur les vertus de l’api thérapie, puis nous sommes allés à la faculté de Cuba, qui est une faculté qui faisait également des recherches dites classiques mais aussi celles basées sur les plantes. Du fait de l’embargo, Cuba s’était tournée vers ses compagnons végétaux et donc cela était un modèle pour nous.

Je suis allé ensuite au Canada pour étudier la phytothérapie qui est la richesse des plantes et rapidement en effectuant nos premières recherches, il faut les breveter. Ce que l’on a fait, on s’est retrouvés avec une demi-douzaine de brevets dont des brevets européens.

Vous avez décidé de vous attaquer  à la faucheuse en Afrique qui est le paludisme ? Oui absolument, il faut savoir que 3000 enfants meurent par jour de paludisme. Et ce n’est que ce que l’OMS peut compter, alors je vous laisse imaginer…

Le moustique se multiplie, il est coriace et il est attiré par le CO2, quand l’homme dégage cela, il attire le moustique. Et comme l’environnement dans lequel il évolue ne change pas, cette tare va subsister et est un réel danger pour l’homme.

Un vaccin ? Non il n’y a pas de vaccin contre le paludisme, car ce mal est vecteur de richesses donc les firmes n’ont pas intérêt à le faire.

C’est une maladie assez létale ? Oui si vous l’attrapez, elle vous attaque et vous tue en 72 heures !

Car le plasmodium va attaquer vos globules rouges qui sont le siège de la vie humaine.

Vous  n’avez pas hésité à trouver l’alternative, pied de nez à ceux qui font de cette maladie un business, vous allez vous faire des copains? (rires) il faut savoir prendre des risques pour sa génération. Mon fils en 94 a faillit être emporté par cette maladie, il a passé toutes ses journées à l’hôpital, c’est aussi cela qui m’a poussé à persévérer.

Parlez-moi de ces plantes africaines vertueuses ? Il y en a beaucoup en Afrique, le neem par ex qui est aussi antipaludique. On a sélectionné une série de plantes qui concentrées n’étaient pas un problème pour le corps humain tout en étant antipaludiques. On a obtenu un brevet en Suisse pour protéger notre découverte. Il fallait ensuite trouver du financement, et ce n’était pas facile de ce point de vue, ni les banques de la région, ni celles du Nord par patriotisme économique, car ce médicament amènerait une réelle indépendance médicamenteuse pour l’Afrique.

Quelle a été votre stratégie ? Nous avons tout fait pour nous faire remarquer, nous avons travaillé dur et c’est en fait les populations qui nous ont financées. On s’est aussi fait remarquer par l’OPI qui a choisi notre dossier à présenter au rendez vous des inventeurs en 2009. En Suisse, notre invention a reçu deux médailles d’or. Au retour au pays on a été reçus en héros, la Présidence nous a salué et c’est ainsi que l’on a été achetés et on nous a découverts. On a été achetés pour un milliard de FCFA, cela nous a donné une certaine autonomie financière qui nous a permis d’acheter de grosses machines de l’Inde. Et nous produisons aujourd’hui à grande quantité journaliérement. Deux personnes ont été recrutées et on lancé la machine partout dans le monde : Nigéria, Cameroun, Gabon, Centrafrique etc.

La gestion durable des plantes médicinales, le cœur de votre action ? Oui déjà à l’université de Mans, j’avais soutenu un master à ce sujet, aujourdhui je le fais : les paysans cultivent les plantes et il y a ensuite des intermédiaires en voiture qui viennent les recueillir et les amener dans la même journée afin que les plantes ne fanent pas. Afin de les conditionner, ensuite on extrait les plantes. On crée des médicaments faits en gélules sans aucun additif. En gélules, en comprimés ou en poudre pour les enfants.

Commercialisation depuis ? 2006, et j’ai rencontré de formidables satisfactions car il n’y a plus personne qui arrive au Bénin à l’hôpital avec un paludisme grave. Aujourd’hui, on sait plus ou moins comment traiter la maladie.

Il fallait oser ? Oui c’est de l’audace de notre part, et on l’assume. On voulait trouver des solutions africaines à des problèmes africains. L’Afrique manque de stratégie, et elle dort, et pour cela il faut oser !

Il faut que l’on s’organise car on a raté nos indépendances.

La Démocratie ? Elle deviendra l’obstacle même du développement si on ne sait pas bien manœuvrer en bonne intelligence. Mais il nous faut parvenir à créer un contexte de développement dans nos pays mais qui soit axé dans la démocratie !

L’Afrique souffre aussi de son système éducatif ? Absolument, l’Afrique produit des gens qui sont non curieux, non créateurs, non entreprenants. Si cela continue, l’Afrique va produire une bombe à retardement qui risquera d’exploser comme les jeunes en Tunisie.

Parlez nous de votre école ? Oui j’ai crée une école qui s’appelle « l’école pour l’innovation et le développement » je sélectionne des jeunes qui sont des porteurs de projets innovants.

Une première session enseigne aux jeunes les fondamentaux : la mise en valeur du potentiel humain,  développement de la curiosité why and for what ? La créativité, et ensuite l’entrepreneuriat.

Ces dimensions construisent l’entreprise : je suis, j’ai, je veux et je peux et la dernière  je fais !

La seconde session est composée de sept ateliers : réfléchir à partir d’un problème pour ensuite concevoir la maquette de la solution. Dans cette école, on sort avec une création.

Le troisième atelier et le quatrième atelier valorise leur savoir faire. A la fin, ils doivent rédiger un mémoire sur leur innovation. Et ils finissent en rédigeant le formulaire de l’OMPI pour protéger leur savoir. Et c’est ainsi que l’on devient entrepreneur, car on a osé, on a crée, on a innové, on s’est imposé. Toute cette formation qui dure six mois est gratuite car financée par nos produits.

 

Harubuntu ? On nous a invités à participer, chose que l’on a faite et notre candidature a été retenue. Je suis très heureux d’avoir été choisi comme lauréat pour l’entrepreneuriat 2013, c’est un encouragement à briller davantage, à faire encore mieux pour l’Afrique. Je veux enflammer l’Afrique avec le feu de mon action et amener les africains à créer et à entreprendre davantage

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UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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