Décidément, une certaine France ne semble pas toujours résolue à digérer sa pluralité. Nous préférons dire  » pluralité » et non « diversité » tant ces concepts sont ghettoisants et discriminatoires…

Par Feriel Berraies Guigny

Oui les oubliés de la « République » sont toujours là et les marches et les soi disant plan de réintégration n’ont toujours pas amené le « graal » tant espéré. Beaucoup de politiques « diversité alibi » ont tenté d’inverser sensiblement la donne, que ce soit  des efforts de façade ou une volonté réelle, la machine n’a pas suivi.

Triste constat,  mais avec une désespérance sociale et économique à l’appui en France, il est difficile de faire changer vraiment les choses en profondeur.

Les générations passées et actuelles l’ont constaté; l’inertie et l’immobilisme de cette problématique endémique risquera de  perdurer. L’islamophobie ajoutée comme épouvantail, contribuera à nourrir   le statut quo. Au fond, tant que l’on ne fera pas « de révolutions des banlieues » y aura rien à craindre, penseront certains. Et surtout rien ne changera !

 

Le livre  témoignage de Nadia Hathroubi Saf Saf, sera peut être le énième sur le sujet, mais il aura au moins le mérite de remettre les pendules à l’heure et de se dire,que ce que « les anciens ont tenté, il ne faudra pas l’oublier » !

Flash Back

Samedi 3 décembre 1983, ils arrivent à Paris accueillis par 100 000 personnes dans une ambiance de fête.
Ils ? Ce sont les marcheurs partis de Marseille le 15 octobre 1983 dans l’indifférence quasi-générale des politiques, des médias. Ils réclament la condamnation des trop nombreux crimes racistes, l’égalité des droits, la carte de séjour de dix ans et le droit de vote pour les étrangers.
Au fur et à mesure des kilomètres parcourus, l’intérêt médiatique s’emballe. Dans l’euphorie générale, la France se prend à se rêver plurielle. Désormais, ces jeunes ne sont plus seulement des enfants d’immigrés.
Si leurs parents n’osent pas réclamer leurs droits, eux se veulent des acteurs à part entière de cette société française qui peine à les intégrer.
Cette marche pour l’égalité et contre le racisme, rebaptisée pour la énième fois   « La marche des beurs », est considérée comme un acte fondateur pour un grand nombre de militants antiracistes. Si pour certain, c’est la date symbolique d’une prise de conscience politique, elle est pour d’autres, le symbole des promesses trahies.

Car trente ans plus tard, les revendications sont les mêmes : lutter contre les inégalités, les discriminations et les violences policières. Et malgré d’énième « plans Marshall », les banlieues sont plus que jamais ghettoïsées et régulièrement prises de secousses comme à Vaulx-en-Velin (1990), Mantes-la-Jolie (1991), sans oublier celles de 2005…

Seront-ils toujours condamnés à marcher

ISBN : 978-2-35930-096-3 – 176 Pages – PVP 17.90 € – Sortie octobre 2013

 

Profession de foi d’Alain Guillo fondateur de la SARL

Les points sur les i éditeurs

 

La SARL « Les points sur les i éditeurs» a été créée le 22 août 2000 par son fondateur Alain Guillo et a, à son catalogue  à ce jour, un peu plus de 220 ouvrages.

Elle publie désormais en moyenne trente / quarante nouveautés par an.

L’ensemble des projets est le fruit de collaborations fructueuses construites dans le respect de la diversité et des aspirations de chacun.
La ligne éditoriale des éditions « Les points sur les i » repose sur une démarche engagée qui soutient les ouvrages proposant une réflexion sur des problématiques telles que la paix, l’immigration, le travail, les violences faites aux femmes, aux enfants, le syndicalisme, les sciences sociales et humaines, quelle que soit leur forme, récits, essais, romans, biographies, poésie, théâtre…

Comme le souligne très justement cette maison, elle est  animée par une farouche volonté de continuer à se référer aux idéaux et aux principes fondateurs de l’univers du livre et elle refuse de céder à ce qu’elle  considère comme des dérives financières autour de la publication d’une œuvre.

Pour Alain Guillo, il est indispensable de continuer à faire vivre pleinement la passion du livre et c’est l’association féconde entre un auteur, un lecteur et un éditeur qui permet de mener à bien des projets qui éveillent les consciences.

C’est ainsi que les ouvrages, loin des « coups mercantiles », seront encore d’actualité dans les prochaines années.

Le métier d’éditeur n’a d’autre vocation que celle-ci…

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