Après la maîtrise en psychologie scolaire et différentielle, puis le cursus en psychologie du travail, à Paris, Mireille Joujou commence une carrière orientée vers le domaine des assurances, un peu par hasard. Plusieurs formations dont l’une auprès d’une compagnie attitrée à la Lloyd’s de Londres, vont lui permettre de de grimper les échelons rapidement pour devenir directrice d’un cabinet de courtage et professeur en assurances et ergonomie pour le cycle supérieur à l’université Saint Joseph au Liban. Quelques années après, elle décide de quitter ce milieu pour retrouver le monde du commerce et de l’événementiel de luxe. Elle suivra alors une formation d’acheteur international à Paris et d’organisateur d’événements à New York. En même temps que l’associatif et l’activisme pour lesquels elle voue une véritable passion. Elle est actuellement présidente de 2 associations œuvrant pour le bien être de mon pays d’origine, le Liban. Elle est la PDG de Ideal Fashion Room- Luxury Affaires et elle Préside l’ Association Lubnan- Union pour la Femme Libanaise et elle est Présidente du Conseil Mondial Libanais (World Lebanese Council)
UFFP l’a rencontrée durant la 8é édition de la Women Tribune d’Essaouira, l’occasion d’échanger sur nos combats respectifs. Coup de projecteurs, sur cette francolibanaise éprise de ses racines.
Mireille Joujou
Entretien avec UFFP
Si vous aviez à faire un bilan sur votre séjour pour la Women Tribune que diriez vous?
Au départ, j’appréhendais la participation à cette conférence, pensant que ça serait encore une réunion de discussions stériles ayant pour objectif l’exploitation d’un thème sans aucune solution pratique ou la mise en valeur d’une association quelconque ou d’une personnalité publique.
Les lois sont là pourtant, comment attribuer ces lenteurs, la volonté politique?Quand il y a la corruption , il n’y a plus une volonté politique mais une injustice et une difficulté à appliquer des lois qui seraient contraignantes et dérangeantes pour certains. L’inégalité homme/femme, le droit à l’éducation, à l’émancipation, à l’indépendance ne sont point respectés et ces droits sont mis au second plan , après les intérêts personnels des gouverneurs ou des religieux.
Dans la région Euromed beaucoup de choses sont à faire pourtant ?Oh que oui! La partie « orientale » d’Euromed est très riche en potentiel humain mais elle n’est pas vraiment mise en valeurs que lorsqu’on parle nourriture ou…conflits.
En 2014, j’ai crée Lubnan avec une amie pour subvenir aux besoins des plus démunis au Liban, en aidant des petites associations n’ayant pas droit aux subventions des grandes organisations internationales qui s’intéressent surtout aux réfugiés , oubliant que l’économie du pays est dans le rouge suite aux guerres, la corruption, etc. On a inclus aussi dans les statuts d’autres projets dont la prévention de la dépendance à la drogue, le développement durable et culturel, le tourisme solidaire, etc.
Par la suite, on a rajouté la section « Union pour la femme libanaise » qui travaille sur le « Women Empowerment » .Depuis un an, j’ai crée avec des amis le Conseil Mondial Libanais qui a pour but la protection du patrimoine historique du Liban à travers ces immigrés. Nous avons lancé un premier projet qui s’appelle « ARMIL » ( Archivage et récupération de la mémoire des immigrés libanais) , une sorte de musée itinérant et travaillons aussi sur le développement d’autres concepts culturels à appliquer au Liban.